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Correspondance

 
Pourquoi ?

« Rester, c’est exister : mais voyager, c’est vivre. » (G. Nadaud)

Un rêve depuis longtemps, une envie, un défi, une aventure, apprendre sur soi, découvrir, rencontrer, se dépasser, oser, se lancer, changer, en profiter... vivre ?

Pourquoi faire un tel périple ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi en vélo couché ?! Pourquoi 2 ans ? Mais bon sang, pourquoi ?

Amanda raconte son point de vue

Pourquoi un si grand voyage ? Je pourrais répéter les raisons d’Olivier plus bas, qui sont aussi les miennes... Il s’agit simplement de concrétiser un rêve, au lieu de soupirer d’envie devant les aventures des autres sans oser sortir de chez soi.

J’ai toujours eu cette envie de bouger, d’aller voir « de l’autre coté de la colline », mais pas seulement pendant l’espace de quelques semaines de vacances. Curiosité, certes, mais aussi envie d’une rupture réelle avec le quotidien. Une envie de vivre les choses d’une manière différente et originale, d’aller loin pour rencontrer des personnes qui ont une vie, sûrement une philosophie, totalement différentes, d’apprendre à ne pas se contenter d’un seul point de vue. Faire tomber ses œillères en quelque sorte. Cette envie de découverte se conjugue avec celle de partager des expériences, et peut-être, si c’est possible, d’aider quand on le pourra. C’est pourquoi les deux mois ½ du voyage consacrés à l’aide humanitaire sont aussi un point important de notre projet.

Ce voyage m’est aussi nécessaire au vu de ce qu’il apporte : une raison d’aller au bout de soi, par l’effort physique qu’il demande mais aussi par l’inconfort et les sacrifices qu’il pourra occasionner. Pousser jusqu'à ses limites permet de mieux se connaître. Ceci est valable non seulement pour soi, mais aussi pour notre couple. Au retour nous avons le projet de fonder une famille, et cette aventure à deux est aussi un moyen de mieux apprendre à vivre ensemble.

Enfin, ce voyage répond aussi simplement à un désir d’accomplissement : faire quelque chose de mémorable et de difficile, se lancer un défi et y répondre. C’est peut être le même trait, spécifiquement humain, que celui qui pousse les alpinistes a grimper stupidement des montagnes... Pour les redescendre ? Dans mon cas, difficile de parler d’un trop-plein de testostérone, donc il doit s’agir d’autre chose ! Envie, peut-être, de pouvoir raconter ses aventures à ses enfants, plus tard…

Voila pour les beau prétextes… maintenant si l'on cherche un peu plus profond, il y a peut être aussi des raisons inconscientes, et plus difficilement avouables, de partir : le voyage, une fuite en avant ? Un refus de s’installer dans le monde adulte, certainement, du moins pour les deux gamins rêveurs que nous sommes. Mais après tout, cette expérience, nous l’anticipons peut-être aussi comme un moyen de nous faire mûrir : un voyage initiatique en quelque sorte ? Histoire à suivre…


Olivier raconte le sien

Au départ, ce sont des livres qui m'ont fait rêver :

Ce qui a un peu tout déclenché, c' est le livre de Françoise et Claude Hervé : "Le tour du monde à vélo" (l'album)

Ce rêve s'est concrétisé en rencontrant Amanda :

Je ne me serais pas lancé dans ce projet seul, j'ai réalisé quelques vacances seul et je sais que je ne suis pas fait pour la solitude, j'ai besoin d'être entouré. Ce n'est pas évident de se lancer dans un projet avec une personne en sachant que l'on vivra 24/24 ensemble. Pour cela j'ai eu la chance de rencontrer Amanda. Elle est tout aussi motivée que moi, et nous savons que les bases sur lesquelles nous reposons ce projet sont identiques. Nous avons une philosophie de la vie et une vision des choses très proches l'un et l'autre, mais aussi complémentaires, ce qui rendra ce voyage autant plaisant qu'enrichissant.

C'est une expérience à saisir, les années défilent, la vie de famille est pour moi une aventure indispensable que je veux vivre également, donc profitons-en avant !

Puis, l'expérience de mes précédents voyages :

Apprendre sur soi... oui, le voyage pousse à la méditation, à réfléchir sur ce que l'on est parmi les autres. Au fur et à mesure des rencontres, de l'observation, des différentes cultures et modes de vie, la vision de la vie devient différente.

A mon retour en métropole, après avoir passé 1 an à Crozet et 5 mois à Madagascar, je me suis trouvé complètement décalé dans cette vie quotidienne occidentale: j'ai pris conscience de la valeur de la vie, ma vision est différente, l'importance que je peux porter aux choses, mes réactions... Je m'aperçois que certaines attitudes et situations ici sont parfois vraiment futiles, exagérées, égoistes... Ayant vécu cela et en connaissance de cause, j'ai peur parfois d'avoir "perdu" certaines valeurs, je m'étonne de temps en temps de mes réactions, me souviens de la vie là-bas, et me rends compte de mon attitude au final ridicule. Cela est sans doute normal, ce sont des vies, des cultures très différentes, notre vie ici nous conditionne, mais malgré les différences, les valeurs ne sont pas incompatibles.

 

Le voyage !

Paysages, mobilité, liberté, rencontres, bien-être, découverte, sport, photos, aide, souvenirs, nostalgie, apprentissage ...
c'est tout ce que j'aime, donc tout ce qui me motive !
Les paysages

Notre planète est remplie de choses à voir. Il est vrai qu'actuellement nous pouvons voyager sur Internet ou dans les livres, mais il manquera toujours les odeurs, le vent, la chaleur du moment vécu... les sensations sont propres à chacun, mes yeux ont juste besoin de voir et moi de ressentir.

La mobilité
Je ne conçois pas le voyage immobile, j'ai fait beaucoup d'auto-stop me permettant de me déplacer à moindre coût. J'ai horreur des allez-retour, en montagne je me débrouille toujours pour faire une boucle, c'est pour cela que l'on fera un tour... du monde, en incorporant l'avion, le bateau, le train, le bus, mais surtout le vélo couché !
La liberté
Je pars généralement en autonomie complète, que ce soit en montagne ou en voyage, en été ou en hiver (le ski de rando avec le sac n'est pas top...mais génial quand même), j'aime être indépendant. De plus je considère qu'il y a ici en plus une question de sécurité, liée au fait de pouvoir s'abriter quand on le désire. Mais le nec plus ultra, c'est de pouvoir se réveiller seul, face aux plus belles choses à voir, sous un doux rayon de soleil! (si en plus ma Belle m'apporte le petit dej...). Dans ces moments, on se sent libre.
Les rencontres

C'est vrai qu'en montagne ce n'est pas là qu'il y a foule, bien qu'en certains endroits... Ceci dit, les randonneurs se regardent et se disent bonjour... juste ça ! Je sais depuis longtemps que je ne peux pas vivre seul, j'ai besoin d'être entouré et de présence (j'aurais eu du mal à partir seul, mais Amanda est là !), pour moi la rencontre avec les gens se fait naturellement. Là encore l'auto-stop me permet de rencontrer toute sorte de personnes. Discuter, échanger, raconter, rassurer, aider... les rencontres sont une véritable richesse dans un voyage. C'est un point très fort pour moi, et notre itinéraire s'est construit à travers des photos, des témoignages et parfois juste en regardant des visages et les cultures.

Le bien-être

Faire ce que l'on aime, être bien avec soi-même, je ne cherche pas à me prouver quelque-chose. J'ai déjà voyagé de cette manière, cela ne m'effraie pas, c'est juste un vieux rêve que je peux et veux réaliser. Notre vie s'adapte généralement au rythme imposé par notre société, ici, c'est le rythme que l'on adaptera à nos vies.

La découverte
Plus on voit, plus on a à voir ; plus on entend, plus on a besoin d'entendre ; plus on connait, plus on a besoin de connaitre... il nous faut plusieurs vies !
Le sport
Eh oui, que voulez vous, j'ai du mal à rester sans rien faire et dans les choses que je fais il faut que je bouge... nous pouvons presque parler d'une "addiction"... , le besoin de bouger et l'horreur lorsque je suis contraint à l'immobilité ! Il y a ici aussi un besoin d'aller au bout de soi-même, de se dépasser, ici par le vélo ou les courses en montagne, et j'espère que l'on rencontrera quelques grimpeurs par-ci par-là...
Les photos

Quand j'aime ce que je fais, je voudrais pouvoir tout faire partager, je suis ainsi continuellement derrière mon objectif.... heureusement le numérique est arrivé, juste fait pour moi, plus de restriction... le bonheur ! Par contre j'ai appris au cours de 2 min 11 sec à Madagascar, qu'il faut parfois savoir regarder avec les yeux seulement... c'était au cours de l'éclipse totale du 21 juin 2001 à Morombe, la totalité est un moment très court, très intense, rempli d'émotion, et je me suis refusé de changer de pellicule au cours de l'évènement.

L'aide
Madagascar, depuis le temps que je voulais réaliser un projet humanitaire... j'en ai eu l'occasion en montant une bibliothèque à Antalaha durant 5 mois et je sais que la petite aide que l'on apporte nous est rendue par mille. C'est un enrichissement personnel, c'est la première fois que j'ai réellement eu le sentiment de "vivre un pays", se sentir intégré dans l'endroit où l'on vit. Cela demande du temps, peu compatible avec notre désir d'avancer, mais nous le prendrons durant 2 mois 1/2 au Cambodge, ce sera une étape toute particulière qui nous laissera de ce pays une trace unique.
Les souvenirs
J'en ai plein, mais ils sont tous différents, donc je ne m'en lasse pas ! De plus j'ai une faculté pour oublier les mauvais moments et j'ai horreur que l'on me les rappelle, bizarrement j'oublie la semaine de pluie où l'on a rien pu faire, mais par contre les deux jours magnifiques de via ferrata dans les Dolomites... pas de problème et en détail.
La nostalgie
Je parle ici principalement de Crozet, endroit inaccessible où je ne pourrai sans doute jamais retourner... vous me direz 4 ans pour faire l'album, mais non il n'y a rien de pathologique, mais il y aura toujours une petite pensée pour cette île magique.
L'apprentissage
Reprenons chaque point au-dessus, dans tout ce que l'on fait, dans tout ce que l'on vit, dans tout ce que l'on entend ou voit, il y a quelque-chose à retirer.
Merci à eux, nos chers prédécesseurs qui l'on fait, ils ont réussi, c'est possible... il suffit de vouloir, d'y croire, tout le monde le peut à condition de "faire le pas", de se lancer !

 

Baudelaire, "Le Voyage" (extrait)

Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir ; coeurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,
Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !
Ceux-là, dont les désirs ont la forme des nues,
Et qui rêvent, ainsi qu'un conscrit le canon,
De vastes voluptés, changeantes, inconnues,
Et dont l'esprit humain n'a jamais su le nom !