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Retrouvez ici tout qui fait "notre expérience". Cyclistes et voyageurs pourront y trouver quelques conseils.

Nos "réponses à vos questions" posées par vous tous, à travers e-mails personnels ou « posts » sur notre forum. Certaines ont été complétées. Cela permet d'en faire partager tout le monde et nous évite les répétitions!

Nos "trucs et astuces" qui peuvent donner des idées

Notre "bilan matériel" après un an de pédalage complété au fur et à mesure

Nos "galères" : tous les jours ne sont pas roses, nous rencontrons des problèmes!

Nos "bonnes adresses" qui peuvent aider à la décision d'un itinéraire.

Le "détail des différentes pistes difficiles" de notre voyage. Dans cette page spéciale pour nos amis cyclistes qui auraient été séduits par quelques parties de notre itinéraire, nous donnons le maximum d'informations sur certaines routes, ou plutôt pistes lorsqu'il y en a ! Ensuite vous serez seul juge de choisir ou non de suivre le même chemin ! Vous, vous serez prévenu, et ne pourrez vous en prendre qu'à vous-mêmes!... héhé...
Toutes les indications ci-dessous peuvent être obsolètes suivant la date et donc l'évolution des routes et de leur rénovation, de la saison et du climat, mais aussi de notre propre appréciation dépendant de notre degré de forme morale et physique du moment !
Dans tous les cas, prenez ces informations avec du recul, chaque voyageur a sa manière d'apprécier les choses, la difficulté est ressentie vraiment différemment suivant chacun, suivant si l'on est seul ou à deux, vous pouvez adorer ce que l'on déteste et inversement. Prenez toujours le maximum d'informations et faites votre propre choix, tout est bon à prendre et à écouter, mais tout n'est pas bon à garder!

 

Réponses à vos questions

Question : GROSSES BETES, du MOUSTIQUE à L'ELEPHANT ?
Question : ENVIE DE VOYAGE ?
Question : BILLET TOUR DU MONDE ?
Question : GPS ?
Question : CIRCULATION ?
Question : TRANSPORT EN AVION, EN BUS ?
Question : GUIDON BAS OU HAUT ?
Question : TUBES DE CHAINES ?
Question : TOUT TERRAIN, VELO DROIT ou COUCHE ?
Question : REMORQUE BOB YAK ?
Question : LES MONTEES ?
Question : RECETTE DES CREPES ?
Question : LE CHEMINEMENT DU VOYAGE et SES CHOIX ?
Question : CHUTES EN VELO COUCHE ?
Question : ASSOCIATION et COMPTE BANCAIRE ?
Question : MODE DE TRANSPORT ?
Question : ASSURANCE ?
Question : BUDGET et SPONSORS ?
Question : ACTIONS BENEVOLES DURANT LE VOYAGE ?
Question : COULEUR DU VELO, ELECTRONIQUE : DOIT-ON RESTER DISCRET ?
Question : APPAREIL PHOTO ?
Question : TELEPHONE ?
Question : DOULEURS AUX GENOUX ?
Question : PEDALES AUTOMATIQUES ?
Question : ESTIMATION DU POIDS ?
Question : SECURITE EN VILLE ?
Question : LE VOL ?
Question : FABRIQUER SES SURSACOCHES ?
Question : AUTONOMIE EN EAU ET SA POTABILITE ?
Question : PHARMACIE ?
Question : CREVAISONS ?
Question : MATELAS AUTOGONFLANT ?
Question : EQUILIBRE ?
Question : TAILLE LIMITE POUR PEDALER SUR UN PIONEER ?
Question : SE RENSEIGNER SUR LES PAYS ?
Question : PAYS COUP DE CŒUR ?
Question : AMERIQUE DU SUD ?
Question : NOUVELLE ZELANDE ?
Question : INDE, CE QUE L'ON NOUS EN A DIT !
Question : DYNAMO BATTERIE
Question : GPS
Question : TENTE
Question : FILTRE A EAU
Question : GAMELLE
Question : PIECES DE RECHANGES UTILE D'AVOIR SUR NOUS
Question : QUE COMPRENNENT VOS 80kg DE MATERIEL
Question : COMMENT RECHARGER VOUS VOS APPAREILS
Question : APPUIE TETE
Question : PNEUS... SCHAWLBE !
Question : VACCINS
Question : SPONSORS
Question : ECLAIRAGE
Question : PROTECTION PLATEAU
Question : RETROVISEURS
Question : ASIE DU SUD EST
Question : AUSTRALIE
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Question : ENVIE DE VOYAGE ?
Réponse d'Olivier : mon envie de voyage n'est pas nouvelle et j'ai toujours eu cette étincelle en moi, le plus dur c'est de se décider et surtout de l'annoncer. Mais avant cela il faut effectivement faire le point sur soi, sur ce que l'on veut faire de sa vie... J'entends par là que pour moi, je préfère voyager en sachant qu'à mon retour, je saurai où aller et ce que je ferai. Je suis déjà parti 1 an ½ auparavant sans avoir de situation vraiment stable et ni savoir ce qui me convenait à mon retour, cela m'a beaucoup travaillé tout au long de cette période. Partir l'esprit tranquille est, pour moi, préférable. Mais bon, le voyage permet aussi de réfléchir, de se découvrir et ainsi de s'ouvrir d'autres horizons.
Pour parler du voyage proprement dit, se lancer dans un tel voyage, c'est fascinant, je dis toujours qu'avant même d'être parti, à partir du moment où l'on commence à penser à l'itinéraire, à en parler, le voyage à déjà commencé! Les préparatifs font déjà partie du voyage...

Question : LE CHEMINEMENT DU VOYAGE et SES CHOIX ?
- Pour commencer, le rêve, qui est devenu un projet quand nous en avons longuement parlé ensemble avec Amanda.
- Le budget est important, il va donner l'ambiance du voyage. Il faut se fixer un budget quotidien et tenter de le respecter, sachant qu'il variera suivant chaque pays. Certains vont dès qu'ils le peuvent en guesthouse, nous, nous préférons la tente ; certains iront au restaurant, nous, nous cuisinons quasiment tout le temps (sauf dans certains pays où aller dans les gargottes revient moins cher que de cuisiner !)... Dans ce budget, il y aura la marge ou non des visites de monuments, des entrées des parcs nationaux, des guides, du choix de la nourriture et de sa qualité... il faut y ajouter l'incompressible, les avions et divers transports, les visas, les soins, les réparations et pièces de rechange... Pour nous, le budget a bien tenu, et nous avons pu même ajouter une année !
- Suivant ces finances, il faut faire le choix entre partir avec ce que l'on a et trouver du travail en cours de route (en Australie et Nouvelle-Zélande, il y a de bons plans pour les moins de trente ans !), ou bien économiser avant (ce que nous avons fait). Suivant ce choix, vous pouvez décider de partir pour une durée déterminée ou bien ne pas vous imposer de limite, ce qui change drôlement le parfum du voyage. Une durée délimitée impose un planning et parfois, c'est pesant, mais c'est un choix. Ne pas se donner de limite donne une liberté incroyable dans toutes les décisions à prendre : s'arrêter durant une période car on y est bien, décider d'ajouter un détour, surtout ne pas penser qu'il y a un retour... on peut ainsi en profiter davantage.... mais le risque est de ne plus jamais rentrer !
- Ensuite il y a la question du choix de l'itinéraire : l'atlas entre en jeu, avec un doigt sur tous les pays qui nous ont fait rêver étant petit. Puis Internet avec la recherche de tous les renseignements possibles sur ces pays. Les sites web des autres voyageurs aident drôlement, contribuent au rêve, et surtout montrent que ceci est réalisable... Les autres l'on fait, pourquoi pas nous ! Ça fait drôle de voir que maintenant nous aussi nous faisons partie de cette liste, et nous sommes vraiment contents de pouvoir faire partager notre expérience.
L'itinéraire dépendra de la durée, de ce que l'on aime, de la vitesse et du nombre de kilomètres que l'on veut faire... bref, l'important c'est d'en profiter ! Il y a peu de pays qui ne valent pas la peine, il faut savoir trouver ce qu'il y a de plus beau et intéressant dans chacun, parfois ce sont les paysages, parfois les gens... des belles choses il y en a, il y en a plein... mais ensuite, votre voyage se fera par le choix de chaque route, des rencontres, des conseils, du climat du moment, de ce que vous aimez et c'est ça qui est magique. Certains vous diront ça c'est nul, et vous vous trouverez cela incroyablement bien, ou le contraire ! Il ne faut pas trop se laisser influencer par ce que l'on entend, parfois cela vaut le coup d'écouter et de suivre les conseils, parfois pas... c'est ce qui fait du voyage, votre voyage !
- Il y a le choix de partir avec des sponsors ou pas : voir la section « sponsor » de cette page !
- Vous aurez toujours des personnes qui vous annonceront les pires catastrophes possibles et imaginables, vous entendrez toujours celui ou celle qui s'est fait trucider et voler ici ou là, et il y aura les autres qui vous diront « foncez, tu as bien raison, profitez en, vous nous raconterez » ! Ne vous laissez pas influencer, pour nous jusqu'à présent, dans la globalité, nous avons plus qu'adoré, je ne dis pas que cela a été tous les jours rose, loin de là, et ce ne sont pas toujours des vacances comme certains le pensent...

Question : CHUTES EN VELO COUCHE ?
Pour les chutes... c'est normal... c'est normal... nous avons arrêté de les compter ! Amanda était arrivée à 19 pour le premier mois, mais c'est qu'elle a commencé direct en Norvège avec 2 grosses sacoches et la Norvège... ça grimpe ! Encore maintenant nous en faisons de temps en temps ! Mais pour raconter ma dernière chute, des pas moins comiques : je roule sur du bon asphalte en ligne droite en descente, pas de problème, je prends ma gourde et bois, avec la vitesse je sens que ma casquette commencer à s'envoler, je la rattrape donc tout naturellement avec l'autre main ! Le guidon, pas content d'être ainsi abandonné, n'en fait qu'à sa tête et bing, je m'étale de tout mon long... Ce n'est pas la première fois que je me surprends à tellement être à l'aise que je lâche tout !! Mais là, c'était de trop.
La plupart des chutes se passent à petite vitesse, car l'équilibre est plus précaire, donc sans jamais trop de mal. A plus grande vitesse, l'avantage vient du fait que ce sont les pieds qui sont en avant, le danger est donc moindre qu'en vélo droit, car il est impossible de faire un soleil et de partir la tête en avant. Lors de la chute mémorable d'Olivier en descente à 65km/h (à cause de la roue de la remorque voilée), la chute s'est passée presque en douceur, le vélo s'est couché et le pédaleur s'est retrouvé éjecté naturellement sur le coté, les pieds en premier, en roulant latéralement. Les fesses prennent cher, les paumes des mains aussi parfois, mais c'est moins grave que la tête, le casque est ressorti indemne de cette expérience qui fait tout de même bien réfléchir ! (depuis on va un brin moins vite en descente...).
Enfin vous vous y ferez bien, il faut compter un peu de temps pour être à l'aise et encore un peu plus pour être vraiment à l'aise, vous passerez bientôt partout même aux endroits que vous vous êtes jurés de ne jamais faire avec un tel vélo... ils vont partout, et tout en confort !

Question : ASSOCIATION et COMPTE BANCAIRE ?
Alors, pour l'association, généralement il vous en faut une pour accéder aux collectivités locales, ils peuvent valider leurs frais plus sérieusement par cette voie, au lieu de verser une somme sur le compte personnel de deux jeunes cyclistes... cela fait plus officiel.
Pour créer une association, il y a un peu de paperasses à faire, mais ce n'est pas si compliqué. Vous pouvez trouver comment faire sur Internet, il y a des sites très bien faits qui vous disent tout de A à Z, avec plein de conseils et des exemples types pour la rédaction des articles... Il y a quelques semaines d'attente pour que cela soit effectif. Une fois que l'association est ouverte, il faut ouvrir un compte banquaire afin de pouvoir percevoir les différentes subventions. Cela occasionne quelques frais de gestion du coup, mais si subvention il y a, frais de gestion devraient être couverts... Nous nous en servons aussi pour recevoir les dons des particuliers, nos ventes de tee-shirt, cartes postales, coups de pouce, etc.
Nous voyageons donc avec plusieurs comptes bancaires, 3 cartes bleues en tout, les nôtres personnelles dont un compte en France et un aux Etat-Unis et celle de l'association. Prenez de toutes façons au minimum une visa et une mastercard, parfois seule l'une ou l'autre fonctionne dans les distributeurs, de plus si vous en perdez une, l'autre (rangée bien sûr dans un autre endroit) vous sauvera ! Faites aussi bien attention à la durée de validité de chacune. Pour le compte associatif, il suffit de faire un bilan chaque année des frais engagés, et de redemander la même subvention pour l'année suivante (ce qui nous a été refusé... crise oblige !). Ah oui, petite astuce au cas où : nous avons aussi emporté de vieilles cartes périmées pour constituer un « faux portefeuille » à donner en cas d'agression: il ne nous a jamais servi mais ...on ne sait jamais !

Question : MODE DE TRANSPORT ?
Le vélo, nous ne pouvons que le conseiller !! C'est que c'est un mode de transport qui interpelle, qui fascine (surtout en vélo couché !), et avec lequel les rencontres sont 1000 fois plus importantes et authentiques. Vous êtes complètement indépendant et autonome (sans avoir à porter 40 kilos sur vos épaules..), vous pouvez vous arrêter quand vous voulez et où vous voulez, vous êtes libre, et ce sont ces raisons qui nous plaisent avant tout. Il y a aussi le côté physique, et parfois c'est plus que difficile, voire se transformer en cauchemar quand les routes disparaissent et qu'il faut pousser et porter, que la pluie ne cesse depuis 3 jours et que tout est détrempé, ou que l'on manque d'eau au milieu du désert... Mais c'est à vous de choisir vos routes, si vous préférez ne pas prendre trop de risques, elles pourront être toutes asphaltées, ou bien comme nous vous pouvez privilégier les petites pistes, passant par les villages typiques et rencontrant vraiment la population locale... comme on les aime ! Pour nous, se perdre sur les petites routes est un vrai bonheur, plus tranquille, plus agréable et des rencontres plus authentiques. Mais à chacun son voyage ! Il y a ceux qui préfèrent avaler du km, et ceux qui prennent leur temps, ceux qui vont partir léger et ceux qui seront plus lourd (le poids, c'est des efforts, mais c'est du confort !)... Il n'y a pas deux voyages identiques, vous créerez votre voyage, avec vos choix et votre rythme. En couple il y a toujours des concessions, l'un voudra aller plus vite et l'autre préférera prendre plus de temps, visiter cela, manger ici, faire une pause maintenant... mais en contrepartie, les moments difficiles sont plus faciles à deux, une baisse de moral de l'un est remonté par l'autre... cela nous apprend à mieux se connaître et à être plus tolérant ensemble ! Nous conseillons à tous les couples de vivre cette expérience, c'est parfois plus difficile que cela ne paraît, mais ça “soude” ! (et profiter d'un paysage grandiose tout seul ou en amoureux, comment dire... ce n'est pas la même chose...). Mais ensuite, prenez en compte le fait que tous les transports sont plus pénibles avec des vélos couchés, bus, avions, auto-stop... et au final plus chers ! Calculez bien votre itinéraire.

Le backpacking, c'est-à-dire le voyage « sac au dos », cela nous tentait aussi au début mais nous avons fini par en déchanter un peu : de ce que l'on a pu voir, tu es toujours dépendant des transports, tu es déposé en général en ville et donc tu es dépendant des guesthouses et hôtels, tu rencontres donc essentiellement d'autres touristes et moins de locaux ! Tu sautes de site touristique en site touristique, tous les lieux qui nous déplaisent en terme de rencontres avec la population. Mais bon, c'est plus rapide, tu peux faire plus de choix... et surtout voir plus de choses en moins de temps ! (en vélo, nous avons souvent dû faire une croix sur telle ou telle attraction car trop éloignée pour nous...). Mais pour nous, sans vélo, nous perdrions notre liberté, ainsi que la richesse des rencontres. Attention, nous ne sommes pas très objectifs, nous n'avons pas vraiment testé !

La moto, c'est peut-être un bon compromis ! Rapide ! Plus bruyante, mais tu n'hésites pas à faire des crochets de 100km par-ci par-là... Cela permet donc de voir bien plus de choses ! Tu retrouves la liberté du vélo, et les rencontres dépendent alors simplement du choix des routes. Mais les réparations sont plus délicates et le passage des frontières parfois plus compliqué... et c'est plus cher, et peut-être plus dangereux ? Il y a toujours les inconvénients et les avantages !

Question : ASSURANCE ?
Ahhh l'assurance... aie aie aie, nous avons choisi de ne pas en avoir, dans les pays que nous avons choisis les consultations locales sont souvent de prix dérisoire et ne valent pas le coup de prendre une assurance. C'est surtout pour des évènements plus graves, comme le rapatriement que cela peut être utile ... « L'assurance ne coûte cher que jusqu'à ce que l'on en ait besoin », comme dirait mon papa ! Nous avons la carte VISA Premier qui couvre tout cela, mais la couverture ne dure que 90 jours après avoir quitté son pays de résidence...
En tout cas cela peut économiser déjà quelques mois ! Par contre elle couvre aussi d'autres choses quand on l'utilise pour payer les billets d'avion par exemple, assurance annulation, bagages, vols, etc.
Nous pensons qu'une assurance rapatriement est utile, mais pour le reste cela reste plus rentable de payer au coup par coup, à moins de vraiment tomber malade tout le temps ! et SAUF, évidemment, en Australie, Nouvelle Zélande, USA, Europe, où là tout est horriblement cher ! A vous de voir !

Question : BUDGET et SPONSORS ?
Nous nous sommes décidés à partir à peu près trois ans avant le départ, car nous savions que nous aurions le budget, ça aide... ensuite c'est surtout la dernière année que les choses avancent beaucoup. Car pour les sponsors, les entreprises débloquent leurs fonds uniquement l'année du départ du projet. Pour eux, il faut monter un dossier, et faire de beaux mails expliquant brièvement le voyage, le thème si vous en voulez un, et le matériel qui vous intéresse évidemment ! Il faut savoir trouver comment les accrocher... Ensuite nous avons recherché les adresses par internet sur les sites officiels (dans les rubriques « contacts ») et envoyé le tout par mail, plus rarement par courrier. Les réponses sont variables, il ne faut pas hésiter à relancer et à insister, parfois c'est oui immédiatement parfois aucune réponse... La plupart de ceux qui acceptent demandent juste de mettre le lien de leur site sur notre page web, parfois ils demandent des photos du voyage mais très rarement.

Question : ACTIONS BENEVOLES DURANT LE VOYAGE ?
En ce qui nous concerne, nous avons mis en place plusieurs projets :
- Liens avec plusieurs écoles, sur un projet « science à l'école » via Internet.
- Un système de jumelage d'écoles entre notre ville et certains pays traversés.
- Lien avec l'association « Enfant@hopital », pour laquelle nous réalisons de petits reportages et entretenons une correspondance avec les enfants hospitalisés.
- Deux mois de bénévolat dans une association humanitaire au Laos, au cours de notre voyage.
Faite juste attention que les actions ne soient pas trop lourdes a gérer, car bien que l'on voyage, le temps passe très vite quand même, et l'on se laisse vite submerger.
Des conseils... si c'était à refaire, nous ferions peut-être moins d'actions, ce qui permettrait de plus s'investir dans moins de directions... déjà que le site web prend du temps à mettre à jour sur Internet... Actuellement le travail avec les écoles s'est arrêté par absence de retour de la part de notre ville, dommage d'un côté, mais cela nous allège quand même !

Question : COULEUR DU VELO, ELECTRONIQUE : DOIT-ON RESTER DISCRET ?
Heidï et Philéas sont d'un beau vert et orange et du moins au début, brillaient, ainsi que nos sacoches qui sont bien colorées et notre remorque BOB jaune pétant ! Donc, non, je ne pense pas que la couleur ait changé quoi que ce soit, les pays en voie de développement sont bien plus colorés que chez nous, vous vous dissimulerez mieux dans ces palettes de couleurs ! (de toutes façons pour nous, avec des vélos couchés, c'était déjà foutu point de vue discrétion !).
Ne pas faire étalage de ses richesses, afin de ne pas provoquer, correspond davantage à une manière de réagir avec les gens. Ils savent très bien que si nous sommes ici, nous avons pris par exemple l'avion et donc déjà cela signe une certaine richesse, mais après il ne faut pas sortir ses deux appareils photos, caméra, GPS, ordi portable et téléphone... cela va de soi ! Ceci dit, ce n'est pour cela que je ne sors pas parfois mon appareil photo réflex, je leur demande par contre toujours la permission de les prendre en photo, et surtout je leur montre la photo ensuite, et là, tu vois leurs yeux qui brillent ; il n'est pas rare non plus que j'oublie mon GPS accroché à Philéas, les questions fusent... "c'est un téléphone ?" je préfère leur expliquer que non et même leur montrer comment cela fonctionne. Cela les amuse et les intéresse, et ils me remercient souvent en partant. Je trouve cela plus respectueux et plus correct que d'essayer de détourner le sujet en pensant... « ils vont finir par me le piquer »! Les ignorer, les éviter, les mépriser, avoir de la pitié... est sans doute la pire chose à faire, les personnes mal intentionnées n'auront alors aucun scrupule ; les rencontrer, discuter, essayer de comprendre leur mode de vie est la meilleure protection que l'on puisse avoir, les mêmes personnes verront que tu t'intéresses et que tu sympathises, ils te considéreront donc différemment par rapport au touriste de base avec les poches remplies de billets. Apprendre les premiers mots de base et essayer de parler, facilite immédiatement le contact, car ils te corrigent et t'apprennent, et là, la barrière de l'occidental tombe !

Question : APPAREIL PHOTO ?
Nous avons deux appareils photo, un petit Panasonic Lumix LX2 pour Amanda, et un réflex EOS 400D de chez Canon pour Olivier, avec un objectif 18-200mm de chez SIGMA (TAMRON à la base, mais cassé et remplacé en cours de route), ce qui permet d'avoir un champ de 28-300mm. La photo est vraiment un élément important pour nous, mais aussi pour nos proches, car c'est à travers elles (ainsi que les récits) que nous pouvons partager ce voyage avec la famille, avec vous et tous ceux qui nous suivent. Comme dirait mon Papa : « vos appareils photos sont nos yeux sur votre voyage!». Après, chacun peut aimer ou non la photo, Amanda me reproche de temps en temps de passer plus de temps derrière mon objectif que d'apprécier le paysage à l'oeil nu. Mais je fais les deux, l'objectif permet d'observer d'une manière différente, et de voir des choses que l'on ne voit pas à l'oeil nu ! Le cadre d'une photo permet de faire ressortir et de mettre en valeur le sujet principal, qui peut être indifférent à l'oeil nu. Un appareil réflex est beaucoup plus lourd, plus encombrant, plus fragile (les vibrations ont eu raison de mon objectif au bout d'un an et demi) qu'un petit appareil compact, mais la qualité n'est pas la même et les prises de vue non plus ! Dans tous les cas, je préfère de loin porter... ce qui n'est pas le cas d'Amanda, ravie de son petit appareil plus discret et plus facile à sortir, même en pédalant ! Cela dépend de votre passion pour la photo. En tout cas, nous ne les ménageons pas beaucoup, et nous n'hésitons pas à les sortir par tous les temps !

Question : TELEPHONE ?
On n'a pas de téléphone satellite, nous nous étions renseignés car on nous en avait prêté un, mais la couverture était limitée à l'Afrique, sans vous parler du prix des communications ! Avec le recul de deux ans de voyage, nous pensons à présent que c'est complètement inutile. Il est vrai qu'un téléphone satellite avec une couverture mondiale permet d'appeler de n'importe où, mais aujourd'hui la couverture des signaux des simples téléphones portables est déjà très répandue et les technologies évoluent très vite (tout dépend des pays : couverture parfaite au milieu du désert de Gobi, et paradoxalement dérisoire au centre de l'Australie !)
Personnellement, nous avons juste un téléphone simple quadri-bande, qui nous suffit très largement. Il existe maintenant des nouveaux modèles plus puissants et même pouvant être utilisés comme modem pour Internet ! Sinon, nous avons fait la grosse bêtise d'écouter les louanges des satanés commerciaux-voleurs de prendre un forfait Orange-monde hors de prix et insuffisant pour téléphoner! Nous nous en sommes servis uniquement pour envoyer des SMS, et avons immédiatement résilié ce forfait noir à la fin de notre contrat de deux longues années, arrrghhh. Au final, prenez un téléphone débloqué, et achetez les cartes SIM locales de chaque pays, cela ne coûte presque rien (entre 1 et 5 euros la carte) et il y a très souvent des recharges spéciales internationales bon marché! Il y a aussi le système de Skype, nos familles nous appellent par ce biais sur notre portable, et à l'inverse des cartes SIM françaises on peut recevoir les appels internationaux gratuitement ! Bref, ne faites pas la bêtise de prendre un forfait monde (Orange) !
En plus de cela, les connections Internet sont maintenant quasiment partout, la vitesse de connection reste parfois limitée, et la patience est de rigueur, mais cela évolue vite... C'est surtout moins cher et plus pratique pour rester en contact.
Une dernière chose d'un point de vue personnel, le téléphone portable est également une sorte de «prison» et nous enlève une certaine liberté, parce qu'il peut être considéré comme un engagement vis à vis des autres. Je m'explique par là qu'inconsciemment nous savons qu'à tout moment nous pouvons appeler et être appelé, même si nous sommes seuls à décider quand allumer notre téléphone! Le seul fait d'en avoir un, fait que l'on surveille qu'il soit toujours chargé, qu'on l'allume régulièrement voir si l'on a des messages, et nous force quelque part à en envoyer... Ceci nous retire aussi une partie de notre liberté «morale» : imaginez vous au milieu de nulle part, seul au monde dans un paysage grandiose... mais votre téléphone éteint dans votre sacoche fait qu'inconsiemment vous n'êtes pas si isolé que cela, ça peut retirer une partie du charme! Bon, on pousse la réflexion un peu loin, mais il est vrai que nous avons déjà eu cette discussion avec plusieurs autres voyageurs au long cours. On pense que cette réflexion ne prend son importance et ne se ressent qu'après un certain temps de voyage.
En fin de compte, nous avons jugé que le contact avec notre famille et nos proches reste plus important que ces contraintes, et le portable reste bien pratique malgré tout dans l'organisation du voyage de tous les jours. C'était juste une petite réflexion qui peut prendre de l'importance suivant le ressenti et l'expérience de chacun.

Précision d'un voyageur :
Pour ceux que ça intéresse, on a trouvé au vieux campeur le système spot qui pour un prix abordable (200euros à l'achat puis 100+30 euros par an) envoie par satellite ta position toute les 10 minutes sur une carte google map. En cas de problème, tu lances un signal de détresse et on t'envoie de l'aide immédiatement, hélico et tout le tintoin. Ça couvre vraiment beaucoup de pays et c'est une belle alternative au téléphone satellitaire, surtout au niveau du prix.

Question : DOULEURS AUX GENOUX ?
Conseils donnés par un vieux cycliste australien rencontré en Norvège :
- Au départ il faut absolument commencer les kilomètres doucement et progressivement, pas trop d'un coup.
- Dans les côtes, moulinez, ne forcez surtout pas.
- Buvez beaucoup et ne sautez pas de repas (ce sont les articulations qui prennent en premier lors de carences).
- Toujours garder les genoux au chaud, la chaleur les protège.
- S'arrêter immédiatement dès les premières douleurs.
- Une dernière chose primordiale est de s'étirer, Olivier a horreur de ça ! et pourtant cela lui a bien servi à plusieurs reprises (surtout le « talon-fesses »).
Donc, à la moindre douleur, arrêtez-vous, reposez vous, buvez et mangez, et surtout étirez vous.
Vous aurez quasiment obligatoirement des douleurs les premiers temps (comptez quelques semaines à un mois), c'est normal mais il faut qu'elles puissent passer rapidement, sinon c'est qu'il y a quelque chose de mal adapté, vous êtes en train de vous abîmer et c'est très mauvais. En vélo vos genoux sont les chefs, écoutez-les. Par la suite, après un certain temps, vos genoux se seront «rodés» et tout cela deviendra moins nécessaire, vous pourrez parfois vous faire plaisir en poussant plus de temps en temps, ou bien sauter une ou deux séances de torture d'assouplissements ! Bien entendu cela varie selon chaque personne, mais il est bien de respecter tout cela quand même.
Nos débuts en vélo couché ont été accompagnés de grosses douleurs aux genoux (surtout pour Olivier), mais nous avons constaté une très nette amélioration après avoir ajouté des pédales automatiques (voir post ci-dessous). En plus nous avons remplacé nos manivelles de pédale par des manivelles plus courtes (155mm) de chez SPECIALITE TA, nous perdons un peu en rendement dû au bras de levier plus court, mais sauvegardons nos genoux en réduisant à chaque tour de roue l'hyperflexion et l'hyperextension. Enfin, mais pour Olivier seulement, nous avons ajouté un système d'écartement des pédales par rapport aux manivelles (trouvé aux Etats-Unis): Olivier ayant les jambes un peu arquées cela améliore l'angle de poussée sur les pédales (Amanda ayant plutôt les jambes en « X », elle n'en n'utilise pas). Et bien sûr, avons suivi sérieusement les conseils cités ci-dessus.

Question : PEDALES AUTOMATIQUES ?
Pour nous, elles sont vraiment devenues indispensables, nous ne pouvons plus nous en passer ! Pour l'efficacité, le confort, mais aussi pour les genoux. En vélo couché, les pieds étant en l'air, il y a un effort constant effectué pour maintenir les pieds sur les pédales. C'est pourquoi les fixations-automatiques sont vraiment nécessaires, nous sommes convaincus qu'elles limitent énormément les douleurs aux genoux, supprimant cet effort supplémentaire pour maintenir les pieds en l'air. Nous vous conseillons les sandales Shimano, robustes et agréables en pays chaud, et pour le froid les baskets Shimano MT90 en gore-tex. Nous utilisons les pédales Shimano mixtes PD M324, c'est à dire avec un côté avec fixation et l'autre comme une pédale normale. Nous pouvons régler la dureté de l'accroche avec un système d'écrou par clé allen (réglez-les vraiment lâche au début !). Dernière chose importante, la fixation à mettre sous la chaussure doit être une fixation multipositionnelle, ce qui permet d'avoir une liberté supérieure au niveau de la position du pied sur la pédale.

Question : ESTIMATION DU POIDS ?
Ah ah, sachez que le poids... c'est du confort... et donc tout est un compromis ! Nous avons à deux 130 kg vélos compris (22 kg chacun), sans la nourriture et l'eau, si cela peut vous donner une idée. Nous pourrions avoir une tente plus légère, n'avoir qu'un seul petit appareil photo, pas de mini ordinateur, un duvet moins chaud et plus léger, des vélos plus light, moins de vêtements... pharmacie, vaisselle, livres, électronique... vous pouvez réduire sur tout ! Attention quand vous commencez à dire : « bahh ce n'est pas ça qui pèse lourd ! » car là, vous avez déjà perdu la bataille. Tout a un poids et tout s'accumule. Ce sont les premiers mois qui vous permettront de vraiment faire le point sur l'essentiel, le nécessaire, le plaisir et le superflu ! Et ceci dépend vraiment de chacun, la notion d' «essentiel » restant très personnelle. Ensuite, le rythme du voyage peut tout influencer : on peut aller de guesthouse en guesthouse, et s'alléger de la tente duvet et tapis de sol ; ou manger dans la rue ou au restaurant pour s'alléger de la nourriture, popote et réchaud...Certains partent très léger mais généralement c'est sur de courtes périodes. En règle générale, ceux qui partent sur le long terme sont chargés, mais il faut dire que l'on n'en a pas croisé beaucoup des plus lourds que nous ! mais il y en a....

Question : SECURITE EN VILLE ?
Les villes, ce n'est pas trop notre truc, mais bon certaines sont bien agréables, et parfois c'est dans ces dernières que l'on retrouve un peu du confort dont on a besoin pour se reposer... Généralement entrer et sortir des villes est toujours compliqué et désagréable au possible, pollution, trafic, klaxons, et donc danger, fatigue...
Pour les bivouacs, nous évitons au maximum le camping dans les villes, de par la difficulté de trouver un emplacement, et pour des raisons de sécurité évidemment. Sachant que l'on ne passe pas inaperçus, lorsque l'on quitte les grosses villes nous faisons en sorte de prévoir assez de temps pour vraiment sortir de la banlieue avant de poser notre bivouac. Mais parfois cela ne suffit pas! Dans ces cas là, nous cherchons un hôtel ou faisons en sorte de dormir chez quelqu'un, en leur demandant s'il est possible de planter notre tente dans leur jardin... souvent nous finissons dans un lit!
Nous faisons aussi attention de nous cacher un peu aux abord des villes, mais cela dépend vraiment des endroits. Dans tous les cas, le voyage en vélo avec bivouacs sauvages impose une certaine vulnérabilité, où que l'on se trouve. C'est un élément important dont il faut avoir conscience avant le départ, et qu'il faut accepter pour pouvoir vivre sereinement ce type de voyage.
A vous d'estimer ensuite correctement les risques (grosse ou petite ville, zone sensible ou calme, etc.) et de faire les choix qui s'imposent (hôtel, tente posée chez l'habitant, bivouac sauvage très discret, ou bivouac au sommet d'une dune au milieu du Sahara !). Nous avons été embêtés seulement deux fois, mais rien de vraiment méchant. Une autre petite précaution : dans ces zones qui nous semblent peu sûres, nous restons très vagues (voire mentons) sur notre destination... inutile de donner notre futur bivouac aux potentiels voleurs !
Précisons tout de même que les zones « à risque » restent rares (on évite au maximum de passer par les grandes villes !), et nos bivouacs se font en majorité dans des décors splendides... en toute sécurité !

Question : LE VOL ?
Pour voler un vélo couché... les gars doivent être courageux et motivés ! C'est le meilleur anti-vol qui soit, aucun risque, le temps qu'ils comprennent le fonctionnement pour le manœuvrer sans même monter dessus... avec le poids des bagages... ils n'iront pas loin avec! (astuce : un petit élastique bloquant la manette de frein les découragera définitivement). En revanche c'est le contenu des sacoches auquel il faut faire attention, lui est plus vulnérable.
Ceci dit, un vélo couché attire les foules, les gens sont curieux et s'agglutinent souvent autour : la foule devient alors une bonne sécurité, tout le monde regarde tout le temps les vélos et donc personne n'ose prendre quoi que ce soit dessus... Nous faisons cependant toujours attention et ne les laissons que très rarement seuls.
Sachez que dans beaucoup de pays le vol est puni très sévèrement (surtout les pays musulmans) : les risques de vols sont probablement bien plus grands à Paris !
En fait au final l'intuition joue un rôle plus grand que ce que l'on pourrait croire. Avec l'habitude, vous sentirez, au feeling, l'ambiance de l'endroit, si les gens sont bien ou mal intentionnés, s'ils ont bu, cela se sent, se voit, s'écoute... Tous les cyclovoyageurs que nous avons rencontrés ont fait le même constat.

Question : FABRIQUER SES SURSACOCHES ?
Choisissez un tissu bien étanche et faites-les bien recouvrantes au fond et à l'arrière ! Prévoyez absolument plusieurs évacuations sur le fond, car l'eau finit par entrer et stagne au fond.

Question : AUTONOMIE EN EAU ET SA POTABILITE ?
Pour l'eau : nous avons à deux 3 gourdes type bouteille, dont une accessible en roulant, et puis 2*4L + 1*6L en gourde souple MSR robustes. Nous accrochons celles de 4L sous les vélos par des fixations maison, afin de positionner le poids le plus bas possible pour une question d'équilibre (et en plus ça les garde à l'ombre).
Lors des traversées désertiques, nous avons porté jusqu'à 27L en Australie. Quand les gourdes ne suffisent pas nous y ajoutons des bouteilles de soda (les plus solides). En montagne quand il y a des ruisseaux partout on ne porte rien, idem dans les pays comme en Asie du sud-est, où les gens sont partout...
Pour le calcul de l'autonomie en eau : cela dépend vraiment des pays, nous n'aimons pas manquer d'eau, donc on se charge parfois plus que nécessaire. La consommation quotidienne varie suivant la difficulté de la piste, la vitesse de progression, l'isolement, suivant l'effort, suivant ce que vous en faites le soir : cuisine, vaisselle, toilette, boisson...parfois il faudra supprimer la douche et la vaisselle... Mais c'est surtout le climat qui est décisif. Selon ce dernier on passe de 2L à 8L par jour par personne, suivant la chaleur et le pourcentage d'humidité de l'air. Dans des climats frais ou froid, le besoin d'uriner est fréquent, dans des climats chauds, voire très chauds, plus besoin d'uriner, tout s'évapore en sueur et ce, même après 8L d'eau bue (c'est impressionant). Dans la plupart des cas, 3l par personne suffisent largement pour la journée, et pour le bivouac du soir nous oscillons entre 4L (un peu limite) et 8L (infusion, vaisselle, débarbouillage, pâtes, petit déjeuner).


Surveillez bien la couleur de vos urines, si elles sont foncées et odorantes, c'est que l'apport en eau est insuffisant (une infection urinaire peut plus facilement débuter).
Pour les pays où l'eau n'est pas sûre, quatre méthodes :
- Faire bouillir l'eau (très bien dans les pays froids)
- Récupérer l'eau de pluie (limité),
- Ajouter du micropur (à ne pas utiliser quotidiennement, car il contient du Sel d'Argent, et l'eau prend un goût chloré désagréable)
- La méthode que l'on préfère : le filtre à eau.
Méfiez vous lorsque l'on vous dit que l'eau de la pompe ou du puits est potable. Parfois ils disent que oui sans mentionner qu'il faut la faire bouillir, car pour eux c'est une évidence ; remplissez et commencez à boire devant eux, ils réagissent à ce moment là si c'est le cas !
Ah, petite astuce pour les douches, juste avant le bivouac, remplissez vos réservoirs d'eau brûlante (si on en trouve : limité à certains pays), pédalez à fond au bivouac et prenez votre douche chaude... on adore !

Question : LA PHARMACIE ?
La pharmacie est sans doute trop fournie jusqu'au moment où celle-ci doit être utilisée ! A partir du moment où celle-ci sert, nous ne regrettons pas de l'avoir portée sur tous ces kilomètres ! Olivier étant infirmier, elle est fournie de médicaments plus dosés parfois ou pour des situations plus délicates. Mais il faut pouvoir couvrir l'essentiel :
- Problèmes intestinaux : anti-diarrhéique de différentes catégories, anti-bactériens intestinaux, anti-amibiens... et faites attention à votre alimentation, l'eau et le lavage de vos mains.
- Douleur : antalgiques de catégories progressives (oublier l'aspirine : risque allergique et fluidité sanguine inportante). Anti-inflamatoires de différentes catégories (attention, ils peuvent parfois «booster» une infection !).
- Antibiotiques : quelques jeux de large spectre et de visées différentes, permettant de couvrir de simples maladies comme les sinusites ; angines blanches donc bactérienne (les amygdales se recouvrent d'une pellicule blanches, les antibiotiques sont indispensables, car le streptocoque peut attaquer les valves cardiaques), sinon 90% des angines sont virales et ne nécessitent pas d'antibiotique ; ou des plaies conséquentes infectées ; une infection dentaire ; ou bien encore une très désagréable infection urinaire (ne vous déshydratez pas, buvez, buvez, buvez, mesdemoiselles et mesdames vous connaissez généralement les mesures à prendre ; messieurs c'est plus rare chez vous mais souvent plus grave).
- Vous pouvez prévoir au cas où, du valium pour des crises convulsives, du magésium pour des crises de spasmophilie (calmez vous et respirez lentement), des anti-histaminiques pour les allergies, anti-paludéens (attention aux zones)
- Prenez toujours un spray de Ventoline pour l'asthme, même si vous n'en faites pas, il n'y a aucun risque à en donner à quelqu'un en crise (enfant ou adulte), cela aurait pu sauver un enfant dans un taxi-brousse (histoire racontée par un touriste à Madagascar), ce ne sera jamais du poids superflu.
- Ensuite, tout ce qu'il faut pour désinfecter, effectuer des pansements de petite et grosse tailles, bandages, bande adhésives, pince à épiler, Stéri-strip permettant de refermer de petites plaies profondes, voire de patienter pour d'éventuels point de suture, thermomètre, une lame de scalpel, voire seringue et aiguille...
Dans tous les cas, allez voir votre médecin pour avoir tous les renseignements, conseils, durées, dosages, utilisation et risques de tout ça ; un médecin spécialisé dans les maladies tropicales pour tous les vaccins nécessaires, indispensables ou obligatoires suivant les pays ; pour les zones impaludées ; et toutes les mises en garde pour les maladies annexes parasitaires et autres. Prenez des notes !
Sinon, sachez que vous serez souvent sollicité par la population sur des problèmes de santé... à vous de voir suivant vos connaissances, la gravité, et le risque allergique !

Question : LES GROSSES BETES, du MOUSTIQUE à L'ELEPHANT ?
Les moustiques sont les plus embêtants à vrai dire : répulsifs, vêtements couvrants, moustiquaire (vraiment très utile), et prophylaxie anti-palu dans les zones concernées seront la meilleure solution.
Faites bien attention aux scorpions, serpents, araignées... dans les pays réputés pour en abriter, il suffit de prendre de bonnes habitudes comme faire du bruit en allant faire pipi la nuit sans oublier au préalable d'avoir vérifié le contenu de vos chaussures avant de les avoir enfilées. Une piqûre ou morsure au milieu de nulle part peut facilement devenir catastrophique ! Nous avons croisé plusieurs serpents ou scorpions sur notre route, de si petites bêtes capables de vous terrasser, cela fait froid dans le dos !
Les chiens peuvent devenir un problème dans certaines régions, et en voyage au long cours, le vaccin anti-rabique est très vivement conseillé (par les chiens, mais aussi rats, renards, singes...), la rage étant très répandue. Sachez qu'être vacciné contre la rage ne vous protège pas de cette maladie en cas de morsure, le vaccin accorde seulement un délai supplémentaire pour recevoir le traitement soignant la maladie.
En vélo couché, les chiens réagissent vraiment différemment suivant les pays... selon s'ils sont errants ou bien à quelqu'un, le dressage les rendant parfois beaucoup plus agressifs. Mais bon, face à nos vélos, ils restent à bonne distance même pour les plus téméraires ! Ils en ont peur, mais ils font tout de même leur boulot. Le fait de leur parler les intrigue et ils se rendent compte ainsi que nous sommes humains !! Pour la plupart, ils sont adorables après nous avoir sentis et adoptés, et deviendront nos meilleurs amis après leur avoir fait partager notre casse-croûte !
Sinon, les loups, lynx, pantères, tigres et lions... on n'en a pas vu (juste quelques dingos timides), et l'on aimerait bien croiser un ours... de loin ! Les éléphants, il vaut mieux ne pas être sur leur passage.

Question : BILLET TOUR DU MONDE ?
Nous avons prix un billet tour du monde pour la première année avec la compagnie One World (via British Airways), ce sont les seuls qui ne nous aient pas rigolé au nez, quand on leur a exposé notre projet et surtout notre parcours ! Ce sont les seuls qui desservaient nos destinations, et les plus accueillants. Ces billets ne sont valables qu'une seule année, le tour doit être complet et donc revenir au point de départ. C'est pourquoi nous avons fait la traversée des deux océans avec ce billet, et puis avons perdu les derniers vols pour le retour à l'origine. Les gros avantages, sont le fait que ces billets soient « Open » nous permettant de modifier les dates, avec la réserve qu'il reste des places disponibles, et puis le droit de transporter 2 pièces de 23kg par personne, sans parler du bagage à main, ce qui nous a préservé des très onéreuses surtaxes pour notre sur-poids important. De plus il y a plein de conditions à respecter, un certains nombre de vols par continent, ne pas revenir sur nos pas... ce qui nous a permis d'ajouter l'Ile de Pâques à notre programme pour le même prix... Il y a des petits extras de ce style qui ne sont pas négligeables... hummm
Pour la suite de notre voyage, nous avons essayé de reprendre un billet de ce style dans la même compagnie, mais ce coup là, le prix était exhorbitant même en comptant le fait de payer le sur-poids au kilo. Il faut dire que les vols Low-cost d'Asie sont vraiment très très avantageux, le prix étant divisé par deux par rapport à ce que l'on nous proposait. C'est pourquoi nous avons préféré prendre des vols secs pour la suite, mais chaque vol devient un challenge, il faut peser le moindre kilo, tout bien répartir, remplir les poches et les bagages à main au maximum... le kilo supplémentaire coûte cher !
Pour le moment, .

Question : UN GPS ?
Ce dernier n'est pas tous les jours utile. Les cartes mondiales, très approximatives, donnent tout de même une bonne idée. Il existe sans doute des logiciesl beaucoup plus complets, mais beaucoup plus chers... cela vaut peut être le coup. Dans tous les cas, même si la précision reste approximation au mètre près, cela permet de connaître la distance exacte d'un point à un autre en ligne droite, nous nous en servons très souvent, pour évaluer le temps moyen nécessaire pour rejoindre par exemple la prochaine ville indiquée sur la carte. Il nous informe également sur la direction des points cardinaux ainsi que l'altitude exacte, ce qui permet de faire le recoupement sur les cartes papiers indispensables malgré tout (ne jamais partir sans !). Un altimètre (régulièrement calibré) et une bonne boussole, peuvent y répondre aussi, mais s'il n'est pas indispensable pour ces calculs, il nous a tout de même vraiment sauvé à chaque fois que nous étions en milieu désertique ou isolé :
sur la traversée du centre de l'Islande, les petites pistes partant dans tous les sens, dans la brousse au Sénégal, dans le désert sans route ni piste du Sud Lipez et au milieu du Salar de Uyuni, sans avoir de repère en Bolivie, calcul du ravitaillement sur la Carretera Australe au Chili, quelle trace de 4x4 suivre dans le désert de Gobi en Mongolie, par où rejoindre la route dans les montagnes perdues du Kirghizistan, prévoir les distances dans le Centre Rouge de l'Australie, se décider de partir à droite ou à gauche dans la brousse malgache à Madagascar...
En attendant ses prochaines missions de sauvage, il engloutit une multitude de points, dont tous nos bivouacs et beaux endroits sur notre belle planète...

Question : CIRCULATION ?
Nous aimons bien sûr les beaux paysages... et cela signifie donc... les petites routes, les pistes ou même chemins ! Plus la voie est petite, moins il y a de circulation, plus nous sommes tranquilles. Nous privilégions les petite routes au maximum suivant notre temps disponible, c'est là que les rencontres sont les plus spontanées et intéressantes. Lorsque l'on n'a pas le choix nous y allons, avec nos beaux casques en file indienne et pédalons pour avaler les km... souvent avec de la musique pour la motivation. Nous avons horreur de ça et c'est pourquoi lorsque les portions sont trop importantes, nous faisons sans hésiter de l'auto-stop. Nous avons déjà eu quelques frayeurs, 3 voitures côte à côte avec nous en prime sur ce qui reste de libre... crissement de pneus en nous frôlant à 50cm de notre rétroviseur et le tout en nous renvoyant la faute... bref, dans tous les pays il y a des chauffards, il faut faire attention, avoir un bon rétroviseur et surtout anticiper tout mouvement de ces fous d'acier, principalement lors des croisements de voitures, et ne pas hésiter à se ranger bien bien à droite quand il le faut, voire sauter sur le bas côté. Un écarteur sur ces portions devient très efficace, un bien grand avec un foulard de couleur vive au bout ; la peur d'abîmer leur bolide les font freiner. En les voyant arriver de loin, et prévoyant un croisement de deux voitures à notre niveau, nous n'hésitons pas à nous mettre au milieu de la route, ou bien on fait des zig-zag pour ne leur laisser que le choix de freiner, afin d'éviter encore un frôlage comme on les déteste. Tout cela en surveillant bien sûr que le freinage s'effectue correctement, malgré le klaxon insultant... généralement ils freinent et passent doucement.
En gros, les grands axes sont complètement inintéressants, moches et polués... le stop est une très bonne alternative, moins dangereuse, plus rapide, moins fatigante, moins chère... prendre le temps de pédaler dans de chouettes endroits, vaut bien plus le coup !
Pour les grandes villes, cela dépend, certaines sont très bien aménagées et même agréables à parcourir en vélo, d'autres pas du tout...

Question : TRANSPORT EN AVION, EN BUS ?
Pour les voyages que ce soit en bus ou en avion, c'est galère.
Cela dépend de chaque compagnie et de leur règles. Certaines fois il n'y a aucun problème, d'autres fois ça devient l'horreur. Certains obligent à l'emballage intégral des vélos dans des cartons spéciaux, ou bien de les démonter...
Mais, en leur expliquant le côté pratique de les laisser roulant, que cela est plus commode et que cela leur évite de les porter, en essayant de leur faire comprendre que ces vélos ne rentrent pas dans les cartons standart à vélo, c'est physique ! et enfin de proposer de signer une décharge s'il y a de la casse (de toute façon nous n'avons jamais pu récupérer quoi que ce soit dans ces situations)... généralement, ça passe bien comme ça.
Ce qu'ils veulent avant tout, c'est supprimer toutes parties pointues pouvant abîmer d'autres bagages, donc emballez dans du carton toutes ces parties et mettez bien cet argument en avant.
Pour le vélo en lui même, il faut vraiment protéger certaines parties essentielles et fragiles dans du carton : nous enveloppons le support du dérailleur avant (il nous a déjà été cassé, attention) et les manivelles dont on a retiré les pédales, dans nos matelas de siège plus du carton, ainsi que le dérailleur arrière, et les deux extrémités du guidon avec rétroviseur, frein et levier de vitesse, et retirons les appuie-tête.
Nous avons récement découvert des rouleaux de film-plastique spécial pour emballage (gracieusement offert mais provenant d'une poste australienne), c'est très solide et résistant, léger et facile d'utilisation, économique et rapide et très efficace bien mieux que les rouleaux de gros scotch! La solution idéale lorsqu'ils ne veulent rien savoir et demande un emballage intégrale.


Question : GUIDON BAS OU HAUT ?
Pour nous, il n'y a aucune ambiguïté, c'est le guidon bas...
On se souvient des premiers essais de vélo couché, notre première intuition était pour le guidon haut, mais en persévérant un peu, nous nous sommes vraiment rendu compte de la différence. Le guidon haut rappelle le vélo conventionnel et donc apporte une confiance supplémentaire à la direction lors des premiers essais, mais cela vaut vraiment le coup de passer outre et d'apprendre cette nouvelle position. L'avantage du vélo couché étant principalement son confort, il serait, il nous semble, dommage de perdre une partie de ce confort en prenant un guidon haut. Mais bon, peut être, ne peut-on pas s'y faire... persévérer !!
Le petit inconvénient malgré tout est de monter dessus et d'en descendre, c'est juste un peu plus acrobatique... mais tellement plus confortable pour rouler, la position est tellement plus naturelle et reposante.

Question : TUBES DE CHAINES ?
Les nôtres ont 26 000 km, nous avons fini par en changer un qui s'est fendu, suite à une mauvaise position de la chaine. Mais avec un morceau de plastique dur trouvé sur la route et un peu de scotch, le tout a été réparé !

Question : TOUT TERRAIN, VELO DROIT ou COUCHE ?
Nous pouvons actuellement dire sans aucun remords que le vélo couché est tout terrain, mais vraiment tout terrain. Nous sommes passés sur vraiment de très très mauvaises pistes, quand celles-ci existent, dans à peu près tous les pays traversés : gros cailloux, graviers, boue, tôle ondulée, pentes des plus raides, un peu de sable, beaucoup de sable... le tout non pas sans problèmes et efforts, mais ça passe !
Le système d'amortisseur arrière est très efficace, il absorbe incroyablement les variations de terrain, ce qui permet de passer les affreuses tôles ondulées créées par des 4x4, assez correctement ; vos beaux pneus larges et crantés (pensez à Schwalbe) vous protégeront des pierres et accrocheront les graviers ; vous jouerez avec la vitesse et l'équilibre pour apprécier les passages boueux entre deux grosses mares ; vos 24 ou 27 vitesses avec surtout votre grand pignon à 34 dents vous permettront de grimper du 15 voir du 18% si cela ne dure pas trop longtemps avec vos bagages ; vous apprendrez à utiliser la vitesse pour passer les bancs de sable tout en contrôlant la roue arrière qui chasse (cela devient même très amusant quand on commence à maîtriser cela), vous dégonflerez vos pneus lorsque le sable se fera trop épais et vous vous étonnerez de flotter sur ce fluide!
Mais bon, il n'y a pas de mystère, lorsque cela devient trop dur, il faut savoir poser pied à terre et pousser, et parfois désassembler et porter dans de multiples aller-retour.
Pour la question duquel vélo droit ou couché est le plus efficace, nous avons pu comparer avec d'autres vélos droits, que parfois nous passons mieux qu'eux et parfois c'est l'inverse...
- L'équilibre du vélo couché est un peu plus précaire et le rayon de braquage reste plus limité, il est vrai que pour la ville ou bien pour faire de la vitesse en descente sportive, nous vous conseillons de garder votre VTT tout suspendu.
- Le poussage restera bien plus désagréable en vélo couché de part la position.
- L'emcombrement ainsi que le poids du vélo couché reste supérieur, bien qu'il en existerait maintenant de très légers en aluminium et parait-il des pliants, mais le prix va de pair !
- Le confort du vélo couché : aucune douleurs aux fesses, au dos, aux poignées et coudes, à la nuque, la position d'un point de vue physiologique, est en tout point bien meilleure qu'en vélo droit.
- En vélo couché tout le poids repose sur la roue arrière, les bagages ainsi que la majeure partie de votre poids, ce qui améliore l'accroche du pneu propulseur.
- L'aérodynamisme du vélo couché peut paraître superflu au premier abord, mais vous apprécierez la position couchée quand le vent de face vous narguera.
- Il n'y a pas de sacoche sur la roue avant ce qui rend la conduite bien plus agréable.
- La position couchée avec guidon bas, donne à la cage thoracique une ouverture bien plus importante que celle recroquevillée sur soi en vélo droit. La respiration et la récupération sont meilleures, améliorant ainsi le rendement.
L'efficacité reste difficile à voir sur le terrain, sachant que le poids transporté, le frottement des pneus suivant le crantage, les conditions et formes physiques du moment, sont autant de facteurs modifiant la comparaison. Ceci dit, sur vélodrome, le vélo couché détient le record de vitesse et garde une efficacité 25% supérieure à celle d'un vélo droit. En voyage, le terrain et le poids chamboulent tout ça !

Question : REMORQUE BOB YAK ?
Nous la recommandons vivement, elle passe vraiment partout,on ne la sent pas ou très peu, elle suit vraiment impeccablement le vélo quelque soit l'état du terrain. Le poids transporté est, du coup, bas ce qui stabilise le vélo bien mieux que de charger les sacoches en hauteur. Elle nous permet de transporter vraiment très lourd ou bien un volume important quand cela est nécessaire. Il faut cependant réussir à équilibrer au mieux le poids à l'intérieur.

Il y a plusieurs modèles :
- Nous avons la BOB YAK ancien modèle.
- Il existe maintenant sa remplaçante, la nouvelle BOB YAK 10th plus renforcée et un peu plus légère, mais plus chère.
- Il y a également le modèle IBEX avec une suspension, permettant on suppose de sauvegarder un peu plus la grille et les moyeux de la remorque et la roue arrière sur route accidentée, mais plus lourde et beaucoup plus chère ! A voir...
Sinon, nous avons eu des soucis avec la grille du fond qui a finit par se détacher après plus d'un an de voyage et tant de mauvaises piste, nous ne comprenons toujours pas pourquoi elle ne s'est pas dessoudée plus tôt !! Nous l'avons ressoudée, mais cela n'a pas duré longtemps, nous avons fini par enrouler du gros fil de fer tout autour, depuis cela ne bouge plus. Nous lui avons changé juste ses roulements (pas le moyeu) après seulement 25000km, et tout roule !
Il faut absolument contrôler régulièrement si la roue n'est pas voilée, ceci est mortel et m'a valu une chute à 65km/h, la remorque commenceà vaciller et finit par entrer en résonnance et là il est impossible de reprendre le contrôle de l'équilibre !
Elle ne conviendrait pas pour une remorque enfant, il vaut mieux préférer une remorque à deux roues, plus stable lorsque le bout de chou se déplacera de gauche à droite, mais vous passerez moins facilement partout.
Pour les spécificités, il faut faire attention à la taille du moyeu, il me semble que pour le Pioneer c'est la « standard pour VTT » et qu'il y en a une autre réservée pour les vélos de ville et/ou course.
Elle est increvable !

Question : LES MONTEES ?
Pas de problème ! Il suffit d'avoir les vitesses adaptées au terrain et au poids transporté, nous utilisons maintenant 27 vitesses avec 3 plateaux 22-32-42 et 9 pignons de 11-34 dents, et on se met sur la plus petite en moulinant tranquillement, la vitesse de pointe peut atteindre 3km/h, au-dessous l'équilibre devient limite. Que ce soit sur asphalte ou sur piste, coup de pédale après coup de pédale, vous irez en haut sans problème. L'effort nécessaire sera le même qu'en vélo droit, mais vous vous fatiguerez moins de part la position plus relaxante.

Question : RECETTE DES CREPES ?
Pour la recette des crêpes... euhhh c'est top secret ! bon ok... 400g de farine, 6 oeufs, 1l de lait, on peut mélanger avec de l'eau, sucre à convenance, de la levure chimique quand il y en a... la pâte doit être bien liquide ! Ne pas oublier le nutella !! Bon AP

Question : CREVAISONS ?
Plusieurs solutions ! A la base, ce sont vos pneus qui forment la première protection, donc s'ils sont résistant aux crevaisons, vous en éliminerez la majeure partie. Nous étions partis avec la marque Deutch Perfect, nous en sommes très très déçus: crevaisons, hernies et pour finir ils se sont déchirés sur le flanc! Les Schwalbe sont la référence dans le monde du cyclotourisme, le prix est élevé mais vous en aurez pour votre argent et surtout ne serez pas décus. Nos anciens Marathon XR ont tenu 22000km avec très peu de crevaisons (plus fréquentes à la fin). Les pneus sont garnis d'une membrane interne formant une barrière efficace contre toutes les petites crevaisons.
Ensuite, nous utilisions au départ des chambres à air remplies d'un produit anti-crevaison, elles sont du coup un peu plus lourdes, mais les petites crevaisons s'auto-réparent, le produit sort par l'orifice, sèche et puis obstrue le trou. En Afrique, ils utilisent tous des bombes anti-crevaison pour voiture ou moto, qu'ils vident dans leurs pneus pour recréer la même chose. La suspension au niveau du pneu n'est en rien modifiée.
La limite pour ces chambres à air, sont les trous plus importants: lorsqu'un gros clou transperce le tout, le produit est insuffisant, une rustine devient nécessaire, mais nous avons eu des problèmes pour coller cette dernière, car le produit empêche la colle de jouer son rôle et finit par décoller la rustine. Nous en sommes donc revenus aux bonnes vieilles chambres à air classiques !
Nous avons pu voir, sans les avoir essayées, des chambres à air très épaisses recommandées par un passionné de VTT du désert, elles sont plus lourdes, mais nous pensons que ce serait une très bonne solution également.
Il existe également des bandes anti-crevaison que l'on place entre la chambre à air et le pneu, mais attention aux pincements.
Ne partez pas avec des jantes simple paroi bien sûr et utilisez une bande de protection de fond de jante !
Il existe maintenant des pneus tubeless, nous n'en avons jamais essayé, mais ils sont parait-il révolutionnaires.Les remplacements risquent d'être plus que difficiles.
Pour les pneus pleins oubliez !
En conclusion, nous ne partirons plus jamais sans nos pneus Schwalbe, c'est pour nous la meilleure garantie contre ¾ des crevaisons. Ensuite quelques rustines et de la bonne colle feront le reste. Et, le vélo, sans crevaison, perdrait de son charme, non ??

Question : MATELAS AUTOGONFLANT ?
Pour les matelas, n'hésitez pas trop, la marque Thermarest est sans doute la plus chère, mais la qualité est là. Ils sont garantis à vie contre tout défaut de fabrication au niveau des thermo-soudures et de la valve. J'ai déjà pu tester d'autres marques moins chères, et toutes ont rapidement fui. Au final, il est plus rentable d'inverstir dans cette marque dès le départ. Nous avons les Ultralight, mais il en existe de plus confortables mais plus lourds... toujours les compromis ! Les crevaisons arrivent malgré tout, mais les rustines de vélo fonctionnent très bien aussi !

Question : EQUILIBRE ?
Que ce soit en vélo droit ou vélo couché, l'apprentissage de l'équilibre est là ! Il est vrai qu'en vélo couché cet équilibre est moins évident, plus précaire et moins naturel de par la position debout de l'être humain ! Cependant ça vient vite et le temps et les kilomètres sauront remédier à cela.
L'ajout de poids dans les sacoches ainsi qu'une remorque, sont des étapes supplémentaires à passer. Mais il y a des règles simples et logiques à respecter pour faciliter le transport du poids.
Déjà, les sacoches sont accrochées de part et d'autre du vélo, il est évident qu'il faut conserver l'équilibre suivant l'axe de symétrie gauche-droite, la répartition des bagages doit être équitable, et cela s'applique bien sûr de la même manière à la charge de la remorque... Je ne pense pas vous surprendre là dessus.
Pour l'équilibrage du poids dans l'axe de symétrie avant-arrière, nous sommes d'accord qu'il est beaucoup plus stable et donc moins important, sauf pour les vélos droits sur lesquels la direction avant trop chargée devient un calvaire. De plus, plus le poids est placé à l'arrière du vélo, plus l'accroche du pneu propulseur sera efficace. L'inconvénient est que toutes les contraintes liées au poids, se répercutent uniquement sur le moyeu de la roue arrière !
Ensuite, les bagages sont composés d'éléments lourds et compacts et d'autres plus volumineux et légers, c'est ici que l'on va pouvoir améliorer l'équilibre. En vélo, plus le centre de gravité est bas, plus l'équilibre sera bon, et ce autant en vélo droit qu'en vélo couché.
Imaginez vous, votre vélo vu de derrière, en position droit, puis sans déplacer le pneu, penchez le. Si vous placez un objet au raz du sol, l'inclinaison du vélo ne déplacera que de très peu l'objet ; placez maintenant cet objet au sommet du vélo, l'inclinaison engendrera un mouvement à cet objet beaucoup plus important ! Lors des inclinaisons, la perte d'équilibre sera proportionnelle au poids de cet objet.
L'avantage du vélo couché est que la position du corps est déjà plus près du sol que les vélos droits, voici un point positif ; pour les bagages, le but est de mettre le «lourd au fond des sacoches et le «léger» au dessus !
Nous avons confectionné un système pour fixer une gourde souple de 4L solide en Cordura (de marque MSR), sous le cadre du vélo entre les deux roues. Voici donc 4 kilos fixés le plus bas possible et respectant l'axe de symétrie gauche-droite. Je pense que le poids transporté bien réparti, aide au final, à la stabilité et à l'équilibre du vélo, un peu comme une quille sur un bateau. Car lorsque l'on prend nos vélos sans les bagages, nous manquons de tomber à chaque fois.
Mais bon l'équilibre reste tout de même plus précaire en vélo couché, de par la position allongée et de par le temps plus important pour ramener les pieds à terre lors de la perte d'équilibre. Au début les chutes sont quasiment inévitables, mais elles surviennent essentiellement à petite vitesse, lors des départs et des arrêts... mais cela en vaut la peine !

Question : TAILLE LIMITE POUR PEDALER SUR UN PIONEER ?
Amanda répond aux critères de cette taille limite, et donc voici sa version :
Effectivement, le Pioneer a ses limites, il est censé se limiter aux plus de 1m70, mais avec mes 1m68 je n'ai aucun problème... et aucun regret !
Tout d'abord il faut rajouter les 1 à 2 cm supplémentaires fournis par les chaussures (on a des sandales shimano SD65 et des baskets Shimano MT90, toutes deux équipées de fixations automatiques).
Ensuite ça dépend de la position : il y a deux endroits où l'on peut règler l'inclinaison du siège, plus on l'incline, plus les fesses glissent en avant sur le siège, ce qui “rallonge” les jambes ! Mais bon, l'inclinaison modifie la position, donc l'équilibre et aussi le confort de pédalage qui reste à la sensation de chacun. Il faut réussir à trouver le bon compromis entre position, confort, équilibre et morphologie !
Du coup je ne me sens pas du tout «trop juste» pour me fixer aux pédales. Mais nous avons effectué une petite modification tout de même : nous utilisons des manivelles de pédale de 155mm au lieu des 170-175mm standard, ce qui “raccourcit” ainsi la distance du pédalier de 1,5 à 2cm. Avant ce changement, réalisé à l'origine pour protéger les genoux, je réussissais à pédaler avec les manivelles d'origine.
Mais attention, tout dépend surtout de votre morphologie...il est possible que malgré ma taille plus petite, mes jambes soient proportionnellement plus longues, et ici seule la taille des jambes entre en compte... Il faut donc absolument essayer les différents modèles pour être sûr de trouver celui qui vous convienne !
Bilan : nous sommes tous les deux vraiment adeptes des 2 roues de 26 pouces. C'est beaucoup plus pratique pour trouver de quoi les réparer, mais aussi au niveau de la suspension “naturelle” due à la taille de la roue : sur les vélos avec une petite roue avant, il faut obligatoirement une fourche avant suspendue pour amortir les chocs, alors que ce n'est pas le cas chez nous. On a donc une fourche simple, plus légère et moins susceptible d'avoir des problèmes mécaniques. Sur les mauvaises pistes où les cahots sont nombreux, une route de 26 est vraiment l'idéale.
L'inconvénient : il y en a un tout de même, c'est que le pied reste très proche de la roue, et dans les virages serrés, il faut tourner le talon vers l'extérieur pour éviter qu'il ne touche le pneu. Ceci d'autant plus que le tube est réglé au plus court. Les demi-tours assez serrés ne sont jamais vraiment évidents car alors le talon rippe contre le pneu. Mais bon, on finit par s'y faire quand même, et cela arrive au final rarement !
Mais bon, pas de secret, le mieux est d'essayer, et de choisir suivant votre propre morphologie. Il ne faut pas trop tirer sur la corde non plus, si votre taille est trop limite, il faut prendre une petite roue avant, il y a aussi des avantages et des inconvénients !!

Question : SE RENSEIGNER SUR LES PAYS ?
Il est important de bien s'informer des différents risques : circulation, sécurité, climat, maladies ; mais aussi sur toutes les démarches administratives : visas, retraits d'argent, enregistrement des passeports...
Internet vous aidera pour cela, dont le site « des affaires étrangères » qui doit être lu, mais il faut savoir le lire en prenant énormément de recul, sinon nous n'irions nulle part (pas même en banlieue parisienne) ! Il est très complet et généralement assez bien mis à jour, mais il reste très pessimiste et généralise les problèmes à toute la population et à tout le pays, ce dont on a horreur ! Nous sommes passés pour le moment dans 10 pays sur 21 où il y a eu des problèmes pendant que l'on y était... nous n'avons jamais ressenti ou vu quoi que ce soit ! La plupart du temps ce sont des problèmes politiques engendrant des manifestations, qui se déroulent dans les capitales ! Le reste du pays reste exactement dans le même état. Pour les pays où le problème relève plus de la sécurité par rapport à des vols ou agressions, là il faut être plus prudent, éviter de bivouaquer n'importe où, demander conseil et éventuellement l'hospitalité. Bref, il faut savoir entendre les problèmes, les prendre en compte et réagir en fonction, mais il ne faut pas non plus stresser durant tout le séjour.
Profitez !

Question : AMERIQUE DU SUD (Octobre 2007 Avril 2008) ?
Nous avons adoré, à travers le Pérou, la Bolivie, l'Argentine et le Chili, et nous aurions bien ajouté la Colombie et l'Equateur ! Nous le conseillons vivement à tous les cyclistes. Attention cependant à l'altitude dans toutes ces régions, plus de 4000 et approche les 5000m... Le mal de l'altitude peut vous empêcher l'accès aux hauts plateaux (le plus beau). Gagnez de l'altitude progressivement et hydratez vous. Mais parfois cela ne suffit pas, le mal d'altitude peut s'appliquer à tout le monde, quelque soit sa condition physique, sans prévenir, c'est physiologique et propre à chaque personne.
Pour l'état des routes, nous sommes partis du Pérou, là il n'y a aucun problème, tout est asphalté, seul le dénivelé est important suivant votre itinéraire.
Ensuite pour la Bolivie, nous ne sommes passés que par des pistes, parfois bonnes parfois trés mauvaises, parfois catastrophiques... Autant la traversée du Salar de Uyuni (à ne manquer sous aucun prétexte) ne peut être plus plat, autant le Sud Lipez (Ma-gni-fi-que) a les pistes les plus difficiles de notre voyage, sable, sable, sable.
Après pour l'Argentine et le Chili, le niveau de vie est nettement supérieur et ressemble à celui de la France par endroit. Les routes principales sont très bonnes, mais vous pouvez en trouver de très dures aussi. La Carretera Australe, route mythique et magnifique est difficile, mais tellement belle ! Elle est en cours de réfection et peut être sera elle asphaltée en 2010 ?!? Dés que l'on s'approche du Sud, le vent commence à souffler... fort... de dos quand on descend ! Ceux que l'on croisait étaient parfois vraiment déprimés et dégoûtés, certains roulaenit la nuit, car le vent faiblissait, autant dire que cela perd de son intérêt ! Bref, il vaut mieux descendre du Nord au Sud que le contraire, surtout à l'approche de la Terre de Feu !
La culture, l'histoire des civilisations, les traditions péruviennes sont vraiment incroyables. Les paysages de la Cordillera Blanca et Negra sont impressionnants. En Bolivie les traversées des salar de Coipasa et de Uyuni, ainsi que le Sud Lipez sont surréalistes, irréels (sans doute nos plus beaux souvenirs). Les parcs nationaux chilien et argentin sont des trésors à ne pas manquer.

Question : NOUVELLE ZELANDE (Avril-Mai 2008) ?
Pour la Nouvelle-Zélande, nous l'avons parcouru en camping-car avec les parents d'Olivier. Donc nous ne le connaissons pas en vélo. Nous n'avons fait que de petite virées, mais rien de plus. Choisissez bien votre saison pour qu'il ne fasse pas trop froid, puis régalez vous. C'est magnifique, les routes sont belles et excellentes, par contre ça monte et ça descend pas mal. Il y a de quoi faire des centaines de randonnées, il y en a pour tous les goûts et toutes les durées et cela vaut vraiment le coup d'en faire quelques unes (Tongariro Crossing est à faire et à refaire, féerique par beau temps). Aaaaaahh les terres volcaniques...

Question : KIRGHIZISTAN (Septembre-octobre 2008) ?
Aaaahh, la Kirghizie... Tout passionné de montagne ne peut résister aux fameuses montagnes Kirghizes ; toute personne aimant les grands espaces sauvages, la nature, ou une population encore authentique, accueillante... ira ou retournera en Kirghizie ! Ce pays a vraiment été un point fort de notre voyage.
Les pistes n'ont pas été les plus dures que l'on ait pu rencontrer, cependant elles se classent bien au 3ème rang, cela n'a pas été de tout repos, loin de là. Les mauvaises pistes sont parfois plus que mauvaises, voire inexistantes, avec le passage de gués dans des eaux glaciaires, les longues pentes raides, la fin de la saison « chaude » qui nous a fait sortir le matériel de grand froid ! Dans tous les cas, pousser de temps en temps n'est pas vraiment grave puisque ce qui nous entoure est grandiose.
Mais si l'on peut éviter quelques petits désagréments d'itinéraire, pourquoi pas ! Suivez notre itinéraire sur les cartes détaillées suivantes :
http://picasaweb.google.fr/globicyclette/Kirghizistan#5257384038705186754
http://picasaweb.google.fr/globicyclette/Kirghizistan#5257383983737076082
Vous en trouverez de très bonnes cartes précises, à Bishkek, l'adresse est sur le Lonely Planet (situé à côté de DHL c'est tout ce dont on se souvient).

- Pour la première partie autour du lac de Som Kol, il n'y a pas de difficultés particulières mis à part quelques longs cols qui restent roulant avant et après ce magnifique lac. Cette partie est plus facile que celle qui va suivre.

-L'itinéraire entre Naryn et le lac Issy Kol, est par contre plus plus engagé et délicat, nous allons le détailler : suivez le chemin sur les cartes.
Tout d'abord, pour ce trajet à partir de Naryn jusqu'à Issy Kol, vous serez en autonomie complète, mise à part l'eau, à notre saison il n'y avait personne!
Toute la première partie à partir de Naryn, n'est pas fabuleuse jusqu'à ce que le relief s'encaisse, pour laisser place à des gorges, vous êtes ici à 2357m (sur la carte précise, il y a des taches vertes). Le coude ci-après est une succession de montées descentes, en moyenne on continue à monter, et il faut ajouter 800m de dénivelé. Juste avant le col 4023m, nous avons bifurqué à droite, cette vallée est splendide, tous les glaciers sont sur ta droite. A ce point ,vous avez un bon gros gué à franchir, pieds nus la douleur est vive, et même au bout du sixième allée-retour on a toujours du mal (attention qu'il n'y ait pas trop de courant, sinon attendez le petit matin, le courant est souvent moins important), il y avait un ancien pont, mais ce dernier a été emporté...
Dans cette vallée, il y a 5-6 gués à franchir, mais tous n'ont pas besoin de voir vos pieds nus. Il faut prendre en compte le temps pour les pauses photos, remplissez vous les yeux, nous avons appelé notre bivouac « vallée paradis ».
On arrive au pied d'un col à 3893m, que nous n'avons pas pris... malgré les conseils d'un cavalier, et avons été tout droit... Pour éviter ce qui suit, redescendez par ce col, la route est bien tracée !
Avant tout, cette vallée est également magnifique ! Mais, à partir d'ici, nous avons poussé et porté jusqu'à rejoindre la route environ 18km plus loin. Par là, il n'y a pas de route, mais pas du tout, c'est un « Horse way » et rien de plus. Nous avons passé le col à 3684m et ensuite ce n'est que de la descente, heureusement, mais impossible de rouler. Nous avons dormi près du lac au col (au petit matin la neige recouvrait le paysage, fabuleux, mais le soleil arrive et transforme le tout, en une belle étendue de boue collante, nous empêchant de pousser (nettoyage tous les 50m). Cette première zone est très marécageuse, il faut bien choisir son chemin, les chaussures trempées, nous faisons moins de caprice à traverser les 5 gués suivants (vous pouvez choisir de retirer vos chaussures à chaque fois, mais c'est vraiment douloureux, l'eau provient directement des glaciers), à ce sujet là, les chaussettes « SealSkin », complètement étanches, chaudes (laine) et confortables, nous ont sauvés car même mouillées elles nous ont maintenus au chaud.
A mi-chemin, il n'y a plus de gués à passer, mais la vallée s'encaisse, nous restons à droite, et parfois à flanc de versant, nous sommes obligés de désarmer nos vélos. Sacoche par sacoche, vélo par vélo, sans oublier la remorque Bob portée en sac à dos, nous faisons les aller-retour.
Nous aurons poussé durant deux jours, le paysage grandiose heureusement motive !
De retour sur la route, un peu fatigués physiquement et nerveusement (ne pas savoir ce qui nous attend a son charme, mais a ses limites parfois), nous décidons malgré tout de ne pas redescendre. Nous remontons cette route jusqu'au plateau (600m plus haut). La route est bonne (gravier bien tassé), elle est empruntée par de gros camions travaillant à la mine d'or un peu plus loin (entreprise canadienne), le trafic est un peu gênant.
Arrivée au plateau, cet endroit est magique, de nombreux lacs, bordés de hauts sommets, des couleurs à tomber, par contre il y avait énormément de vent, sans pouvoir vraiment s'abriter, mais avec une bonne tente bien montée ça va très bien. Nous sommes restés 3 jours au même endroit. Olivier s'est fait plaisir en montant, à pied, au sommet d'une de ces belles montagnes à 4630m (il a confectionné des crampons et un piolet avec des morceaux de fer tordu, cela suffisait, car l'ascension n'était pas plus raide que ça, juste une croûte de glace), sous un magnifique ciel bleu, par contre très très venteux et donc très froid, pour se payer l'un de ces plus beaux panoramas en montagne ! Merveilleux souvenir (Au pied de cette montagne, près de la route et pas loin d'un pilône, sur la gauche en arrivant sur le plateau par la route, nous avons posé un cairn, vous pouvez y ajouter une pierre !
Ce plateau, ce sommet,ont été la compensation de nos deux jours de galère précédents. Quelque part, nous nous sommes consolés, cet endroit en valait bien la peine...

Vous avez plusieurs options :
- Soit décider de redescendre au premier col jusqu'à Issy Kol, le longer et remonter en stop par la route qui mène au plateau, il y a plusieurs pick-up qui montent régulièrement, car la route est longue, raide, pas de paysage très intéressant, de la poussière à chaque camion (nous étions tout blancs à la descente !), elle n'est pas des plus agréables en vélo... mieux vaut la descendre on peut se faire plaisir, les 25 derniers kilomètre sont de la pente douce !
- Soit de passer par notre vallée « horse way », au final cela devrait prendre pas loin de la même durée que de faire le tour, mais en plus physique (prévoyez de quoi passer les gués). La vallée est très jolie, nous en aurions sûrement profité plus pleinement et nous l'aurions sans doute mieux appréciée si la décision d'y aller quand même avait été prise en connaissance de cause, c'est à dire si nous avions su avant ce qui nous attendait et qu'il nous fallait 2 jours (nous ne savions pas si nous pourrions passer, et combien de temps nous allions mettre)!. C'est une expérience quand même, mais ne pensez pas faire du vélo ici !

Pour le choix du vélo, pour l'itinéraire que l'on a emprunté, franchement, nous conseillons vivement un VTT avec des pneus bien crantés (pensez vraiment à Schwalbe), un nombre de vitesses suffisantes, un cadre solide. Mais bon, cela dépend aussi du poids que vous portez ! En tout cas il ne faut pas que le cadre se déssoude, dans les montagnes au dessus d'Issy Kol, nous étions seuls, seul et seule, donc il faut être complètement autonome, nourriture, réparation et assistance. Nous étions en fin de saison, c'est pour cela aussi que nous n'avons pas rencontré grand monde, mais au mieux ce sera des chevaux. Nous avons entendu une histoire de deux gars en VTT qui on pris la même route que nous, dans la vallée où l'on a porté pendant deux jours, ils ont dû rebrousser chemin jusqu'à la bifurcation, à cause d'un cadre cassé, ils ont fait venir un pick-up, cela leur est revenu très très cher ! Donc un VTT avec de mauvaises soudures ou un VTC avec de bonnes soudures... à voir ! Des vibrations vous en aurez si vous prenez ces chemins ! Quitte ou double !
Regardez nos photos, cela vous donnera une bonne idée des routes, elles sont toutes en terre et caillouteuses avec plusieurs gués (ou bien gardez la surprise de la découverte !)
Sécurité : Evitez de bivouaquer autour du lac d'Issy Kol (près de Karakol), on a entendu à plusieurs reprises de mauvaises histoires de vols avec agressions physiques brutales et même rencontré deux de ces personnes au Laos et à Madagascar. Dans les montagnes c'est calme, pas de soucis.
Profitez bien de ce pays magnifique.

Question : INDE, CE QUE L'ON NOUS EN A DIT !
Par contre, je pense pouvoir vraiment te déconseiller d'aller en Inde, c'est un pays fascinant parait-il, mais complètement horrible en vélo, je parle au nom de nombreux cyclistes qui y sont allés, que l'on a rencontrés, et qui ont au final le même discours. Ils sont devenus agressifs, couraient après les camions (qui les “visent” parait-il!), montaient et insultaient les conducteurs... Bref, la circulation est plus qu'horrible et les conducteurs n'ont aucun sentiment pour les vélos, tu te pousses dans le fossé ou tu passes sous le camion : vraiment dangereux. Même en 2CV ils ont trouvé ça fatiguant. Le sac à dos est sans doute la meilleure solution pour ce pays !

 

Question : DYNAMO BATTERIE

Pour l'électricité, nous avons un système de batterie construite par mon oncle qui s'y connait !! pour ma part, je suis au point sur les branchement externe, l'intérieur de la batterie reste pour moi un grand mystère... Nous avions : 
- un boitier qui rechargeait les piles AAA et AA rechargeables avec une dynamo situé sur le vélo d'Amanda
- un boitier contenant 10 piles AA rechargeables (LR6) en série qui nous fournissait du 12V avec un système de 2 dynamos dont une de moyeu (dynamo SON) et l'autre situé sur la bande de roulement amovible à distance:
http://cycles-vincent.pagesperso-orange.fr/eclairages.htm
http://www.rando-boutique.com/boutique/product.php?id_product=93
Pour le boitier, je n'ai pas le plan exact... mais dans tous les cas, une fois chargée, elle montait à 14,5V ce qui restait insuffisant pour le EeePC, les mini PC actuel demande du 19V, ce qui est énorme, et déchargerait (si le voltage était suffisant) ta batterie en 5min ! Je pense que le seul moyen pour un PC est le courant de la prise électrique...

Pour le photovoltaïque, méfie-toi bien des données constructeurs, si ton panneau n'est pas en ensoleillement max, bien orienté... l'efficacité descent en flèche. C'est pour cela que l'on s'était penché sur les dynamos, au moins, on a la fiabilité !

 

Question : GPS
Le GPS peut être très utile si l'on préfère aller se perdre sur les petites pistes au lieu du goudron ! Les cartes, suivant les pays peuvent être de même qualité que nos IGN (Kirghizistan) ou véritablement à jeter... sans compter celles qui sont en hiéroglyphes... Dans les déserts sans route principale, le GPS devient vraiment précieux. Nous n'avions pas de carte précise sur ce dernier, mais il nous indiquait déjà une direction et une distance restante en ligne droite d'ici la prochaine ville par exemple ! Ensuite il nous indiquait plein de petit renseignement pratique au quotidien, mais pas vitale en soit. Tout dépend de tes routes et pays traversés et de la qualité des cartes, mais en contré isolé je ne le quitte pas !

 

Question : TENTE
Pour nous, nous repartirions pas au long court sans notre tente et son auvent, nous cuisinions très souvent en dessous, à l'abris du vent, de la pluie... nous sommes très content de notre tente Salewa Micra Base, mais nous l'avons customisée, avons ajouté des bavettes et quelques ficelles pour qu'elle tienne le vent, c'est une 3 saisons, et elle a affronté du 4 saisons ! Par contre je n'arrive plus à la trouver sur le net... j'ai peur qu'elle ne se fasse plus !!! L'abside était plus que confortable pour une 2 places à 4kg

 

Question : FILTRE A EAU
Pour l'eau, le filtre nous a peu servi mais quand nous en avions besoin, nous en avions vraiment, vraiment besoin ! Tout dépend encore une fois des routes, du terrain, des habitations, du trafic... nous n'achetions jamais d'eau, nous buvions l'eau que les gens buvait si elle ne nous paraissait pas louche ! pour être sûr nous faisions le geste de boire devant eux, suivant leur réaction, on la buvait ou bien on s'en servait pour nous laver ou la faisions bouillir ! Potabilité : 
          -  10min à 80°C donc à ébullition c'est OK
          -  Micropur : efficace contre tout mais n'enlève pas les impuretés, Sel d'Argent mauvais pour la santé au long cours, mauvais goût
          -  filtre à eau : filtre tout sauf virus (micro-organismes fragile à l'air libre !) 

Mais cela ne remplace pas l’eau… en Bolivie nous avons vraiment eu "soif" c'est un sentiment extrêmement désagréable. L’eau des lacs était salée…

Question : GAMELLE
Les gamelles MSR sont géniales, vraiment, robustes et en acier (alu mauvais pour la santé). Il y a une poêle dans le kit, magique ! Les crêpes sont impeccables, la poêle doit être bien chaude !! Cette dernière nous servait pour notre four ;)  Sur le réchaud primus omnifuel pas de dégagement de carbone, nikel ! Bon ap

 

Question : PIECES DE RECHANGES UTILE D'AVOIR SUR NOUS
Cela dépend des routes que vous voulez prendre, de leur difficulté et de l'isolement de celle-ci. Nous avons un dérailleur arrière de rechange, car lors de chute ou de casse, c’est une pièce maîtresse et bien spécifique, et vous êtes coincé si elle ne tourne plus !
Des patins de rechange bien sûr, nous sommes partis avec des SwissTop sur VBrake, très endurant et reste très efficace sur route humide. Un jeu de VBrake de rechange, parfois la petite patte se tort voir se casse ! Des jeux de câble de frein et dérailleur bien sûr, une gaine. Si vous partez avec des schawlbe marathon XR, vous pouvez peut être ne pas en prendre de rechange si vous les surveillez régulièrement, ils sont costaud, Nous en avons toujours eu un de rechange, mais nous le portons pour pas grand-chose (premier changement : 22000km), nous aurions pu en trouver sur la route en dépannage (si vous êtes en 26 pouces) en attendant un nouveau train de qualité... Plusieurs maillons rapides absolument. Une chambre à air, si une réparation devient impossible, et retrouvez en une par la suite. Quelques jeux de roulement à bille pour moyeu. 
Pour le reste vous finirez par trouver par-ci par-là.
Apprenez à réparer avant de partir, votre pédalier, votre axe de direction, à démonter un moyeu pour le nettoyer (très très utile) vous en sauverez plusieurs, il vaut mieux le faire soit même parfois ! 
Partez à la base avec du bon matériel, pneu, axe de pédalier, roulements de direction, moyeux (surtout l’arrière), jante et rayons. Au moins ces parties, vous éviterez pas mal de soucis.

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Question : QUE COMPRENNENT VOS 80kg DE MATERIEL
Dans ce poids il y a le poids des sacoches et remorque ! Nous avons tous les outils spécifiques, la plupart des pays non occidentalisé comme chez nous, roulent en chinois et n'ont pas les outils adéquat, les outils et pièces de rechange pèsent lourds. Les habits font monter le poids rapidement à partir du moment où vous allez en zone froide. L'électronique également, ne serait-ce que les câbles... La tente a une abside et pèse 4kg...

Nous sommes partis avec une liste bien trop chargée, mais nous avons renvoyé pas mal de petits trucs sans grande importance, mais on finit par se recharger de broutille au fur et à mesure ! Un coli est en attente d'envoi, mais au final ce n'est que pour 4kg, quand on y réfléchit, lorsque l'on remplit l'eau on en a pour plus lourd... On se fait plus plaisir avec la nourriture qu'au départ. Il faut savoir que tout pèse, et ce sont les petit trucs qui finissent par peser, le poids est un compromis avec le confort, à vous d'en juger. On arrive par dire que bref, on porte un peu plus et ce n'est pas si grave. 
Bon calculs, c'est important de tout peser, mais faut savoir se faire plaisir aussi, mais moins on porte et plus la route est agréable aussi surtout en montée (expérience de genoux qui parlent)

 

Question : COMMENT RECHARGER VOUS VOS APPAREILS
Pour nos batteries d'appareils photo, caméra, téléphone, nous utilisons les boitiers correspondant branchés à notre batterie par allume cigare. Pour notre petit ordi la batterie n'est pas suffisante, il nous faut donc trouver de l'électricité. Les frontale et le GPS fonctionnent sur pile AA ou AAA qui sont rechargées par un système de dynamo également.

 

Question : APPUIE TETE
Fabrication maison, tige de métal percée, bout de plastique et mousse de coussin coincée dans du tissu... vous percez votre siège à la perceuse, deux boulons et rondelles et hop... il y en a aussi des tout faits en vente !

Question : PNEUS... SCHAWLBE !
Pour les pneus... cela dépend de vos choix des routes ! Nous privilégions de loin les pistes, plus tranquilles, moins de circulation, et donc nous sommes vraiment très souvent contents d'avoir un crantage correct. Si vous privilégiez le goudron, des Marathon simple sont bien roulant et costaud. Si vous pensez faire plus de piste, alors changez pour du Marathon XR, pas du extrême, car nous les avons actuellement et ils sont bien trop crantés, nous en étions ravis sur les pistes sableuses malgaches mais sur le bitume... ouahhh ça accroche dur. Le XR est vraiment très bien, ils ont une bande roulante correcte, les crampons sont surtout sur les bords, et ils sont surtout très résistants, un pneu nous a fait 22000km, ceux que vous avez actuellement vous feront probablement bien moins, ils sont plus fins et donc de vie plus courte. Nous avions en permanence du XR. Si cela était à refaire je repartirai avec du XR. Nous avions un unique pneu de rechange depuis le début du voyage, au cas où un se fendrait, mais il nous a servi seulement au bout d'un an et demi, mais il suffit d'une mauvaise rencontre parfois !
Le Sud Lipez Bolivien, XR obligatoire minimum, par exemple... pour le Pérou c'est asphalté dans l'ensemble... Pour la Carretera Australe au Chili du XR n'est pas de trop !

 

Question : VACCINS
Pour les vaccins, effectivement, pas trop le choix pour certains. Vous devez être à jour déjà dans les basiques DT Polio, BCG... ensuite suivant les pays à vous de choisir, mais moi je les ferai pour ceux avéré fièvre typhoïde, méningocoque A et C, rage, fièvre jaune... suivant les pays tous ne sont pas utile... à vérifier.

 

Question : SPONSORS
Alors, nous nous sommes décidé à partir, a peu près 3 ans avant le départ, car nous savions que nous aurions le budget, ça aide... ensuite c'est surtout la dernière année que les choses avance beaucoup. Pour les sponsors, les entreprises débloquent leur fond uniquement l'année du départ du projet. Pour eux, nous avons fait une liste de notre matériel et fait une lettre type en y ajoutant une personnalisation pour chaque chose que nous voulions. Ensuite nous recherchions les adresses contacts par mail et envoyons le tout. Les réponses sont variable, il ne faut pas hésiter a relancer, parfois c'est oui immédiatement parfois aucunes réponses... La plupart demande juste de mettre leur lien de leur site sur le nôtre, parfois ils demandent des photos du voyage mais très rarement

 

Question : ECLAIRAGE
Pour l'éclairage, cela dépend où tu pars rouler, en hiver ? tu roules beaucoup de nuit ? nous ne roulions jamais de nuit sauf obligation (dangereux, on y voit rien, pas d'intérêt...) donc nous avions des diodes à l'arrière amovible fonctionnant sur pile et nos frontales sur le front. 

 

Question : PROTECTION PLATEAU
Pour les protections des plateaux avant, l’épaisseur crée un petit jeu au niveau du moyeu de pédalier, que tu peux compenser avec une rondelle à l'intérieur (je m'en suis rendu compte de ce jeu uniquement 2 ans plus tard, j'ai recherché des rondelles de la bonne épaisseur et du bon diamètre à Madagascar...). Pour dire que ce n'est pas vraiment gênant, mais qu'au final, tu peux les adapter ! Nous avons changé nos moyeux de pédalier par des Spécialité TA acier et 3 plateaux 22 32 46 de la même marque dont le petit plateau en inox (car ont avait réussi à en fendre un !), c'est le même système de fixation, ils sont quasi inusables.

Question : RETROVISEURS
Les rétroviseurs sont pour nous plus que nécessaire, il est vrai que le gauche est indispensable et le droit un petit peu moins, mais je te conseille vivement les deux ! Il en faut des fixes qui ne se dérèglent pas sous les vibrations.

 

Question : ASIE DU SUD EST
A vous l'Asie du Sud Est, j'espère que vous avez bien profité des moments de solitudes du désert, car le changement va être radical... Population, culture, paysage, communication, alimentation...
Je ne sais pas si tout votre itinéraire est fixe, mais en Thailande vous pouvez faire une petite boucle par Ayutaya, c'est à moins de 100km au nord de Bangkok, il y a plusieurs site bien sympa, et cela reste bien différent de Sukotaï qui est bien plus au nord. Ensuite la route vers l'est en direction du Cambodge, rien de particulier. Au Cambodge, ne loupez pas Ankor bien sûr, c'est idéal de le faire en vélo, prenez 3jours de visite, un peu cher, mais cela vaut le coup. Ensuite oublier les petites routes du nord, trop sableux, nous avions fait demi-tour, les bords du lacs doit être bien plus sympa.
Pour la suite nous vous conseillerions vivement de remonter par le Laos, en faisant une boucle dans le plateau des Bolovens (café excellent !), nous avons adoré ce pays, cette population... tout en douceur. On ne connait pas le Sud Vietnam, on ne nous en a pas dit que du bien, mais nous ne connaissons pas ! Le Nord Vietnam est vraiment chouette, toutes les montagnes autour de Sapa (excepté Sapa), ces rizières incroyables, pour les meilleures dates, on a trouvé ça :
Les rizières vertes sont finies en décembre. 2 récoltes de riz par an au Nord et 3 au Sud. Au Nord, entre 2 moissons, on fait les cultures alternées: mais, pomme de terre, soja.... En bref, pour voir les rizières vertes, il faut venir soit en Janvier et Mars ou Juin et Aout. Le riz devient jaune à l'approche des moissons.
Sinon, nous avons adoré aussi le nord Laos, ça grimpe, il fait frais le matin, la population est toujours aussi chouette.

 

Question : AUSTRALIE
En Australie, nous y étions en mai juin, donc vous devriez avoir un climat plus clément, car pour le premier tronçon Melbourne Adélaïde nous avons dû nous persuader de pédaler mouillé, mouillé, mouillé... le tout bien sûr vent de face. Effectivement nous étions dans le mauvais sens, si vous passez par là vous risquez donc de pousser un peu plus que prévu sur les pédales... Mais The Great Ocean Road vaut le détour, vous pourrez de temps en temps longer la côte près des falaises en hors piste, bien sympa. Le reste sera tout asphalté, et après Adélaïde attention aux road-trains qui avec le souffle peut vous happer.
Pour la suite, aucune hésitation, à moins que vous détestiez la piste ! La Suart Highway n'a aucun intérêt, route toute droite monotone, avec pour le coup d'énormes road-train, nous en avons fait une partie sur la fin après the Painted Desert jusqu'à Ayers Rock, nous l'avons finie en stop sur les derniers 150 km... L'Oodnadata track, en revanche, nous a ravi, la piste est roulante, pas toujours parfaite, mais les paysages sont bien plus intéressants (nous sommes retournés en bus d'Alice Spring à Adélaïde, ce qui nous a permis de comparer les deux). N'hésitez pas à dégonfler vos pneus si la piste est trop sableuse, on a l'impression de flotter sur les vilains bancs de sable ! Vous suivrez les vestiges des premiers télégraphes et chemin de fer. Niveau autonomie, il faut se charger en vivres et en eau, mais rien de dramatique, nous n'avons pas le souvenir d'avoir eu des soucis à ce niveau.
Il y a des cartes assez précises pour l'oodnadata track, vous pouvez les trouver sur place dans les automobile club australiens…
Un dernier conseil : ce n'était pas le cas pour nous en automne-hiver, mais pour vous si : attention aux serpents et scorpions, tous mortels et fréquents dans le coin dès qu'il fait chaud... (ah et des scolopendres aussi, moins dangereux). Vu l'isolement, vous n'avez pas trop droit à l'erreur, et on nous avait vraiment mis en garde à l'époque (même si au final, on n'en a pas vu car trop froid). Et les crocodiles sur la côte nord aussi, gloups, ne bivouaquez pas sur les plages sans être surs que c'est ok, des campeurs se font croquer chaque année...
Un pays vraiment chouette, on a ADORE... profitez-en bien !

 

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