Globicyclette en Mongolie

Dans le désert de Gobi

 

 

« Sain Bain Uu», comme on dit ici : voici les dernières aventures de Globicyclette !

Souvenez-vous, nos derniers coups de pédale nous avaient amenés sur les routes chinoises, à la découverte des brochettes de scorpions et des panneaux indicateurs incompréhensibles en idéogrammes...

Et puis un jour, à force de pédaler vers le nord, eh bien, on a fini par arriver à la frontière ! Et de l'autre côté de la frontière, au nord de la Chine, il y a un nouveau pays qui nous attend : la Mongolie, le pays des yourtes, des steppes et des chevaux sauvages... voilà qui promet de belles aventures !

Mais avant d'aller pédaler dans les herbes des steppes, on a un désert à affronter : hé oui, en Mongolie, on trouve le désert de Gobi, des kilomètres et des kilomètres de « rien », juste des collines de cailloux sableuses et le ciel par-dessus : et ces kilomètres, ils s'étendent entre nous et la capitale, Ulaan-Baatar, qu'il nous faut rejoindre. Allez, c'est parti pour une nouvelle traversée du désert !

Nous avons donc pédalé pendant 12 jours sur des pistes sableuses : ici, il n'y a pas de route, juste des traces de pneus des camions qui sont passés avant nous ! Alors pour ne pas se perdre quand les traces disparaissent, nous suivons les pilones électriques : pratique !

En plus, ils nous donnaient un peu d'ombre pour nos pauses repas : il n'y a pas d'arbres dans le désert, pas même le plus petit buisson où s'abriter. Voici Olivier occupé à écrire des mails sur notre mini PC portable : vive la technologie moderne au milieu du désert !

Quand nous étions trop loin des pilones, nous nous réfugions sous une bâche que l'on tendait entre les vélos : nous voici en train de manger notre repas du midi, une bonne salade de chou et tomates, à l'ombre !

Dans ce désert, il y avait beaucoup de vent. Parfois, il nous empêchait de pédaler car il soufflait de face, mais parfois, c'était l'inverse : avec le vent dans le dos, nous allons beaucoup plus vite ! surtout qu'Olivier a eu l'idée de fabriquer des voiles pour nos vélos, avec du vrai tissu de voile de bateau. Regardez, ça fait joli comme tout, et en plus c'est très efficace !


Mais parfois, le vent soufflait vraiment trop fort : on a eu droit à de vraies tempêtes de sable, qui nous ont forcés à nous arrêter et à respirer dans nos chechs. En voici une qui arrive : impressionnant, non ?

Vite, sortons les cheichs !

Parfois, ce n'était pas les tempêtes qui nous arrêtaient, mais des soucis mécaniques : Philéas et Heïdi n'ont pas du tout aimé les mauvaises pistes et le sable, et tous les jours il a fallu faire du bricolage... Voici Olivier bien embêté parce-que le porte-bagages de Heïdi vient de casser... et il n'y a pas de magasin de réparations de vélos avant, pfiouuuu, loin!

Mais heureusement, il aussi ingénieux que Mac-Gyver : quelques découpages de boites de conserve rouillées, de la ficelle, et hop, c'est réparé ! Ça tiendra bien jusqu'à Ulaan Baator, qu'en pensez-vous ?

En tout cas, malgré le vent et les pannes, nous avons beaucoup aimé le désert : nous adorons ces paysages immenses, où le chemin se déroule à perte de vue !

Et le soir, nous posions notre tente au milieu de nulle part : que c'est calme, dans les belles couleurs de la fin de journée ...

Aaah, regarder le coucher du soleil de l'intérieur de la tente, c'est le pied !

Mais, vous devez vous demander où nous trouvions de l'eau ? Eh bien, nous en avons transporté énormément dans nos bagages : notre remorque, Bob de son petit nom, en était recouverte. C'est bien lourd tout ça, mais on n'a pas le choix: l'eau ici, c'est la vie !

Parfois, encore mieux ! Les camions qui nous dépassent s'arrêtent, et nous donnent de l'eau ou des canettes de soda toutes fraîches : aaahh, ça fait du bien, merci les camions !

Mais le désert n'est pas si désert, finalement.. nous sommes sûrs que vous avez déjà deviné quels animaux nous y avons rencontrés... des chameaux bien sûr ! avec leurs deux belles bosses ! c'étaient nos premiers chameaux, car avant nous n'avions vu que des dromadaires, avec une seule bosse. Ils ont l'air plutôt sympa et peu stressés, vous ne trouvez pas ?

Il y avait aussi des chevaux sauvages, plus vifs, et magnifiques quand ils galopaient dans le sable. On a bien essayé de faire la course, mais ils vont trop vite pour nous !

Et coup de pédale après coup de pédale, avec ou sans vent dans le dos, nous avons fini par le traverser, ce grand désert ! Bientôt, nous allons arriver à Ulaan Baator, la capitale, et retrouver des régions moins sèches. Mais ça, c'est pour le prochain reportage !

Prenez soin de vous, et faites de beaux rêves de galopage dans le sable du désert !

Amanda et Olivier.

 

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Globicyclette toujours en Mongolie

du pédalage dans les steppes

 

« Sain Bain Uu »

Ça y est, nous avons accompli notre premier défi mongol : traverser le désert de Gobi ! A présent, nous allons découvrir le vrai visage de la Mongolie. A nous les steppes herbeuses, les troupeaux de yacks, les yourtes, et le sourire hospitalier des mongols !

Nous vous avions laissés sur le sable du désert. Eh bien peu à peu, le sable a laissé la place à de la terre, et nous avons vu apparaître nos premiers brins d'herbe : ça y est, le désert se termine, et nous avons même eu droit à de la pluie!

La capitale, Ulaan Baator, n'est plus qu'à quelques dizaines de kilomètres... Enfin, si on arrive à bien déchiffrer les panneaux : ce n'est plus du chinois, mais l'écriture est en alphabet cyrillique : au secours !!

Mais non, pas de panique, on a fini par trouver : les deux lettres du haut, c'est un U et un B, si si : UB, UB... mais oui, Ulaan Baator ! C'est par là !

Et nous voilà dans cette grande ville sur la place principale : le parlement est tout neuf.

Au milieu de la place, il y a une statue de Genghis Khaan : vous savez qui c'est ?

Cet empereur célèbre a vécu pendant le moyen-âge, c'était aussi un grand guerrier. Il a réussi à conquérir toutes les régions autour de la Mongolie, réalisant ainsi le plus grand empire terrestre du monde !

Mais nous ne nous sommes pas trop attardés en ville : Philéas et Heïdi préfèrent la campagne ! Juste le temps de régler des problèmes de visa, et zou, nous revoici sur les routes.

Cette fois, le désert a bel et bien disparu : il y a de l'herbe à perte de vue, c'est la steppe mongole !

Et dans la steppe, on trouve... des moutons et des chèvres ! qui traversent toujours la route pile au moment où l'on passe... tut tut, embouteillage !

Et il n'y a pas que des moutons. On a vu aussi... nos premiers yaks ! ce sont de grosses vaches très, très poilues : c'est qu'il fait froid en Mongolie, l'hiver, jusqu'à -40 degrés il paraît : brrr... On est mieux en été.

Enfin, c'est bien joli, tout ce vert, après le désert ! Mais la steppe n'est pas toujours plate : ouh là, ça grimpe ! Allez, Amanda, allez !

C'est que nous avons bifurqué vers les montagnes mongoles... Et parfois la piste n'est pas en bon état : là, il va falloir pousser !

Quand on arrive au sommet des montagnes, on trouve souvent de drôles de tas de pierres, décorés avec des foulards bleus : ce sont des « cairns » en l'honneur des dieux. On nous a expliqué qu'il fallait en faire trois fois le tour dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, et y ajouter à chaque tour un nouveau caillou : cela nous portera chance !

Après toutes ces montées, nous avons le plaisir de dresser notre tente dans des paysages superbes... Qu'on est bien, posés dans l'herbe au bout du monde !

Mais la Mongolie, ce n'est pas que de l'herbe : il y a aussi.. les mongols bien sûr! A ne pas confondre avec les « mongoliens », surnom que l'on donne aux trisomiques. Les mongols d'ici sont tout à fait normaux, et très, très gentils. Ils nous ont invités dans leurs maisons, les yourtes : ce sont des tentes démontables, car les mongols sont des nomades. Ils déménagent à chaque changement de saison, donc 4 fois par an, afin que leur bétail ait toujours de la bonne herbe à se mettre sous la dent.

Il y a donc régulièrement des petits points blancs dans le vert des steppes : quand on s'approche, voici les yourtes !

Ouh là, il va y avoir de l'orage ! Vite, allons demander si nous pouvons nous abriter à l'intérieur !

Et voilà la même chose d'un peu plus près :

Les petites portes en bois sont presque carrées, car il faut se baisser pour entrer : elles sont mignonnes, non ?

A l'intérieur, une seule pièce toute ronde : cela donne une impression de douceur très agréable. Il y a aussi de jolis meubles en bois peint et des tapis qui décorent les murs. c'est très coquet !

A chaque fois que nous nous sommes approchés d'une yourte, ses habitants nous ont invités à prendre le thé à l'intérieur : c'est une tradition d'hospitalité mongole. A tout moment de la journée, il y a du thé chaud de prêt. Mais attention, leur thé, servi avec beaucoup de lait, est... salé ! Il faut s'y faire, mais c'est finalement très bon.

Les mongols sont donc très accueillants, et ils ont toujours le sourire : un vrai plaisir ! Nous avons souvent posé notre tente à côté de leurs yourtes. Les enfants mongols étaient très curieux de voir toutes ces affaires bizarres que nous sortions de nos sacoches.

Nous leur avons fait essayer nos vélos, et en échange, nous avons eu l'honneur d'essayer les habits traditionnels mongols : voici Olivier dans une « dell », l'habit des hommes : c'est très chaud paraît-il ! Il a la classe, non ?

Olivier a aussi eu le droit d'essayer... leurs chevaux ! Amanda non, car ici les femmes montent très rarement à cheval : réservé aux hommes, mince alors ! Mais je crois qu'Olivier préfère quand même Philéas... alors non, même si on le lui a proposé, il n'échangera pas !

Pour finir ce reportage en beauté, nous allons vous parler du « Naadam » mongol : c'est la fête nationale, un peu comme le 14 juillet en France, sauf que là c'est du 11 au 13 juillet. Et dans tout le pays, chacun revêt ses plus beaux habits pour aller assister aux activités du Naadam : des luttes et des courses de chevaux.

Nous avons donc pu admirer des lutteurs très musclés essayer de se mettre par terre, un peu comme au judo mais avec des habits plus rigolos ! En voilà deux, lequel va gagner ?

Le plus beau, c'est quand même les courses de chevaux : elles sont réservées aux jeunes garçons, qui sont les plus rapides car ils sont légers. Ils ont entre 6 et 10 ans seulement, mais ce sont de véritables experts. Ils ont vraiment fière allure au galop, parfois sans même une selle !

Et voilà, après toutes ces belles découvertes en Mongolie, il est temps de pédaler vers l'ouest : prochain pays au programme ? La Russie ! Allez, zou, fonçons dans les steppes, on a encore des kilomètres à faire avant d'arriver à la frontière...

En attendant, on vous emmène avec nous dans nos têtes pendant qu'on galope, heu qu'on pédale dans ces belles montagnes toutes vertes, et on vous donnera des nouvelles de la Russie dans le prochain reportage... si on arrive à trouver un cybercafé : souhaitez-nous bonne chance !

Amanda et Olivier.