« Sain
Bain Uu »
Ça
y est, nous avons accompli notre premier défi mongol
: traverser le désert de Gobi ! A présent, nous
allons découvrir le vrai visage de la Mongolie. A nous
les steppes herbeuses, les troupeaux de yacks, les yourtes,
et le sourire hospitalier des mongols !
Nous
vous avions laissés sur le sable du désert. Eh
bien peu à peu, le sable a laissé la place à de
la terre, et nous avons vu apparaître nos premiers brins
d'herbe : ça y est, le désert se termine, et
nous avons même eu droit à de la pluie!
La
capitale, Ulaan Baator, n'est plus qu'à quelques dizaines de kilomètres...
Enfin, si on arrive à bien déchiffrer les panneaux
: ce n'est plus du chinois, mais l'écriture est en alphabet
cyrillique : au secours !!
Mais
non, pas de panique, on a fini par trouver : les deux lettres
du haut, c'est un U et un B, si si : UB, UB... mais oui, Ulaan
Baator ! C'est par là !
Et nous
voilà dans cette grande ville sur la place principale
: le parlement est tout neuf.
Au milieu
de la place, il y a une statue de Genghis Khaan : vous savez
qui c'est ?
Cet
empereur célèbre a vécu pendant le moyen-âge,
c'était aussi un grand guerrier. Il a réussi à conquérir
toutes les régions autour de la Mongolie, réalisant
ainsi le plus grand empire terrestre du monde !
Mais
nous ne nous sommes pas trop attardés en ville : Philéas
et Heïdi préfèrent la campagne ! Juste le
temps de régler des problèmes de visa, et zou,
nous revoici sur les routes.
Cette
fois, le désert a bel et bien disparu : il y a de l'herbe à perte
de vue, c'est la steppe mongole !
Et dans
la steppe, on trouve... des moutons et des chèvres !
qui traversent toujours la route pile au moment où l'on
passe... tut tut, embouteillage !
Et il
n'y a pas que des moutons. On a vu aussi... nos premiers yaks
! ce sont de grosses vaches très, très poilues
: c'est qu'il fait froid en Mongolie, l'hiver, jusqu'à -40
degrés il paraît : brrr... On est mieux en été.
Enfin,
c'est bien joli, tout ce vert, après le désert
! Mais la steppe n'est pas toujours plate : ouh là, ça
grimpe ! Allez, Amanda, allez !
C'est
que nous avons bifurqué vers les montagnes mongoles...
Et parfois la piste n'est pas en bon état : là,
il va falloir pousser !
Quand
on arrive au sommet des montagnes, on trouve souvent de drôles
de tas de pierres, décorés avec des foulards
bleus : ce sont des « cairns » en l'honneur des
dieux. On nous a expliqué qu'il fallait en faire trois
fois le tour dans le sens inverse des aiguilles d'une montre,
et y ajouter à chaque tour un nouveau caillou : cela
nous portera chance !
Après
toutes ces montées, nous avons le plaisir de dresser
notre tente dans des paysages superbes... Qu'on est bien, posés
dans l'herbe au bout du monde !
Mais la Mongolie,
ce n'est pas que de l'herbe : il y a aussi.. les mongols bien
sûr! A
ne pas confondre avec les « mongoliens »,
surnom que l'on donne aux trisomiques. Les mongols d'ici
sont tout à fait normaux, et très, très
gentils. Ils nous ont invités dans leurs maisons, les
yourtes : ce sont des tentes démontables, car les mongols
sont des nomades. Ils déménagent à chaque
changement de saison, donc 4 fois par an, afin que leur bétail
ait toujours de la bonne herbe à se mettre sous la
dent.
Il y a donc régulièrement
des petits points blancs dans le vert des steppes : quand on
s'approche, voici les yourtes !
Ouh là, il
va y avoir de l'orage ! Vite, allons demander si nous pouvons
nous abriter à l'intérieur !
Et voilà la
même
chose d'un peu plus près :
Les petites portes
en bois sont presque carrées, car il faut se baisser
pour entrer : elles sont mignonnes, non ?
A l'intérieur,
une seule pièce toute ronde : cela donne une impression
de douceur très agréable. Il y a aussi de jolis
meubles en bois peint et des tapis qui décorent les
murs. c'est très coquet !
A chaque fois que
nous nous sommes approchés d'une yourte, ses habitants
nous ont invités à prendre le thé à l'intérieur
: c'est une tradition d'hospitalité mongole. A tout
moment de la journée, il y a du thé chaud de
prêt. Mais attention, leur thé, servi avec beaucoup
de lait, est... salé ! Il faut s'y faire, mais c'est
finalement très bon.
Les mongols sont
donc très accueillants, et ils ont toujours le sourire
: un vrai plaisir ! Nous avons souvent posé notre tente à côté de
leurs yourtes. Les enfants mongols étaient très
curieux de voir toutes ces affaires bizarres que nous sortions
de nos sacoches.
Nous leur avons fait
essayer nos vélos, et en échange, nous avons
eu l'honneur d'essayer les habits traditionnels mongols : voici
Olivier dans une « dell », l'habit des hommes :
c'est très chaud paraît-il ! Il a la classe, non
?
Olivier a aussi eu
le droit d'essayer... leurs chevaux ! Amanda non, car ici les
femmes montent très rarement à cheval : réservé aux
hommes, mince alors ! Mais je crois qu'Olivier préfère
quand même Philéas... alors non, même si
on le lui a proposé, il n'échangera pas !
Pour finir ce reportage
en beauté, nous allons vous parler du « Naadam » mongol
: c'est la fête nationale, un peu comme le 14 juillet
en France, sauf que là c'est du 11 au 13 juillet. Et
dans tout le pays, chacun revêt ses plus beaux habits
pour aller assister aux activités du Naadam : des luttes
et des courses de chevaux.
Nous avons donc
pu admirer des lutteurs très musclés essayer
de se mettre par terre, un peu comme au judo mais avec des
habits plus rigolos ! En voilà deux, lequel va gagner
?
Le plus beau, c'est
quand même les courses de chevaux : elles sont réservées
aux jeunes garçons, qui sont les plus rapides car ils
sont légers. Ils ont entre 6 et 10 ans seulement, mais
ce sont de véritables experts. Ils ont vraiment fière
allure au galop, parfois sans même une selle !
Et voilà,
après toutes ces belles découvertes en Mongolie,
il est temps de pédaler vers l'ouest : prochain pays
au programme ? La Russie ! Allez, zou, fonçons dans
les steppes, on a encore des kilomètres à faire
avant d'arriver à la frontière...
En attendant, on
vous emmène avec nous dans nos têtes pendant qu'on
galope, heu qu'on pédale dans ces belles montagnes toutes
vertes, et on vous donnera des nouvelles de la Russie dans
le prochain reportage... si on arrive à trouver un cybercafé :
souhaitez-nous bonne chance !
Amanda et Olivier.
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