Globicyclette en Australie

 

Hello everyone, voici les aventures de Globicyclette en Australie !

 

Et oui, le pays des kangourous manquait encore à notre collection... alors nous avons décidé de quitter l'Asie pour de bon, et de nous envoler pour notre 5ème continent, l'Océanie... (ben oui, avion obligatoire, les vélos n'ont pas encore l'option « pédalo »...qui sait, peut-être dans le futur???)

Voici notre vue du hublot, alors que les dernières lueurs du soleil disparaissent :

Un petit écran devant nous nous montrait où en était l'avion sur son parcours, et nous avons rêvé en avance devant la carte de l'Australie qui s'y affichait : ouh là, que c'est grand comme pays ! Plus grand que tous les Etats-Unis, plus grand que l'Europe ! un véritable continent à lui tout seul...

Notre avion à nous s'est posé à Melbourne, une grande ville tout au sud du pays : tiens, on est bientôt arrivés : attachez vos ceintures, on va atterrir !

Melbourne, c'est une ville située au bord de l'océan. Nous avons donc pédalé le long de la côte, vers une autre ville située plus à l'ouest, à environ 1000 km de là, et qui s'appelle Adélaïde. La route entre Melbourne et Adélaïde est tellement belle qu'elle est célèbre dans tout le pays, on l'appelle la « Great Ocean Road », ce qui veut dire « la Grande Route de l'Océan ». Nous voilà dessus!

Et c'est vrai, qu'elle est belle cette route ! Nous avons longé pendant des jours des côtes où alternaient des falaises vertigineuses et des plages de rêve... Voici quelques photos de ce qu'on a vu :

Il y avait des rochers avec des formes étranges, il paraît que c'est l'action des vagues qui les a creusés : cela s'appelle de l'érosion. Voici par exemple un rocher « troué » par les vagues, qui forme comme une arche :

Parfois, l'érosion a séparé des morceaux de rochers du reste de la côte: il y a un endroit très beau où il y en a plein, et qui s'appelle le site des « 12 Apôtres », car il y avait 12 rochers : attention, ici on n'en voit que 6 !

Tous ces rochers acérés près des côtes, c'est dangereux pour les bateaux : dans les années 1850, les premiers européens sont venus coloniser l'Australie par bateau, et il y a eu beaucoup de naufrages sur ces côtes ! Certains naufrages sont restés célèbres, et il y a des panneaux d'information sur le bord de la route qui racontent leurs histoires tragiques.

Les plages sont très belles par ici, mais il fait trop froid pour se baigner ! Enfin, pour nous du moins, car on s'était habitués aux eaux chaudes des Philippines... Mais il y a plein d'Australiens courageux qui n'hésitent pas à se mettre à l'eau (avec une combinaison quand même) pour.... devinez quoi ? pour surfer, bien sûr ! Parce qu'ici, on est au pays du surf... il y a même des compétitions mondiales qui se déroulent sur les plages du coin... Nous, on a juste regardé les surfeurs de loin, et c'était superbe de les voir glisser sur les vagues...

Mais les surfeurs ne sont pas les seules attractions des routes australiennes : tiens tiens, mais qu'est-ce que c'est que ce panneau ?

Mais oui, l'Australie, c'est les kangourous ! Nous ne pensions pas qu'il y en avait si près de la mer, mais... si si ! Et d'ailleurs, ce soir-là, alors que nous nous glissions au chaud dans notre duvet, sous la tente, nous avons entendu un drôle de bruit au dehors... comme des pas, ou plutôt, des bonds... Amanda sort la tête de la tente... aaaahhhhhh, qu'est-ce que c'est que cette grosse bestiole ? Elle a eu peur, jusqu'à ce qu'elle regarde un peu mieux la forme autour de ces yeux rouges...un kangourou ! ouf ! un gentil (et énorme) kangourou curieux qui était simplement venu examiner nos vélos... et qui est reparti, boing, boing, en deux bonds, dans le noir de la nuit...

Il y a aussi un autre animal symbole de l'Australie... vous le connaissez ?

Ce sont les koalas. Mais malheureusement, nous n'en avons croisé aucun : peut-être dans la suite de notre pédalage, on espère !

Nous avons aussi reçu la visite sous notre tente de deux canards très intéressés par notre pain : coin coin, tiens, c'est l'heure des tartines du petit déj ! pas touche à mes tartines Monsieur Canard !

Un autre oiseau assez commun par ici, c'est le majestueux pélican : en voici que nous avons croisés près d'une rivière:

Après environ deux semaines, nous sommes finalement arrivés à Adélaïde. On était bien contents car il a beaucoup plu vers la fin, et nous nous sommes posés quelques jours en ville pour tout faire sécher. On a aussi du mettre du produit imperméabilisant sur la tente car on a découvert, en se faisant mouiller la nuit, que le toit n'était plus très étanche !

Et puis nous sommes repartis sur les routes : à présent, nous bifurquons vers le nord et vers le centre de l'Australie. On quitte donc l'océan pour de bon. Sur la route, on a eu une chouette surprise : un pommier rempli de pommes juste mûres ! Et qui n'appartenait à personne. Alors on a rempli un énorme sac de pommes, au moins 10 kilos ! C'est lourd, mais on adore les pommes... Regardez comment Olivier est content avec son gros sac !


Mais toutes ces pommes, ça lui a donné une idée : et si on faisait une tarte aux pommes ?? ou mieux encore, un clafoutis !! (c'est le plat préféré d'Olivier). Car nous n'avons pas mangé de bonne tarte ou gâteau depuis notre départ de France, il y a presque deux ans... c'est long !
Mais, dit Amanda, on ne peut pas : on n'a qu'un réchaud, et pas de four ! Olivier le sait, mais il a une petite idée : et si... et si je prenais des plats en aluminium pour barbecue, et que je les tordais et coupait pour faire une espèce de cylindre en alu, et que je rajoutais des trucs en fils de fer, et une plaque métallique, et un peu de bricolage... et , tadaaa ! Voici un four de camping !

Il suffit de placer le cylindre autour du plat, comme ça...

Et après 20 minutes de cuisson, on a : un clafoutis aux pommes ! hmmm, ça sent divinement bon !

Olivier, c'est vraiment le Mac Gyver du camping ! Inutile de vous dire qu'on a mangé plein de délicieux clafoutis sur la route.

Bon, on va vous laisser sur cette note gastronomique, parce qu'avec tout ces gâteaux, on a plein d'énergie pour repartir pédaler ! Voici une dernière photo pour vous dire au-revoir : après la pluie que nous avons eue sur la route, nous avons eu... un bel arc-en-ciel... Il paraît qu'il y a un trésor au bout, on va voir ?

Rendez-vous pour la suite dans le prochain reportage : on vous racontera à quoi ressemble le centre de l'Australie, qu'on appelle aussi : l'outback. Aventure à suivre !

Portez-vous bien, on vous embrasse fort du bout de notre arc-en-ciel !

Amanda et Olivier

 

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Globicyclette en Australie,
suite et fin!

Hello everyone, voici la suite des aventures de Globicyclette
en Australie !

 

Dans le dernier reportage, nous vous avons raconté comment nous avons longé un morceau de la côte sud de l'Australie, entre Melbourne et Adélaïde. A présent, nous allons dire adieu à l'océan, pour plonger dans le centre très sec de l'Australie : les australiens appellent ça l' « outback », ce qui veut dire plus ou moins « là-bas au dehors », parce que c'est une région immense mais très reculée, et surtout très vide. Un grand désert, finalement !
Allez, à nous les kilomètres, notre but de ce mois-ci, c'est de rejoindre la ville d'Alice Springs, en plein milieu de l'Australie, et à plus de 2500 km d'ici : c'est comme si on pédalait de Madrid à Lille!

Vous vous souvenez sûrement de l'animal emblématique de l'Australie ? le kangourou bien sûr ! Hé bien, que ce soit sur la côte ou dans l'outback, il y en a toujours autant. En voilà un, c'est un bébé qui a eu peur en nous voyant arriver sur nos drôles de machines : alors, il a sauté la clôture du champ voisin pour rejoindre sa maman. Il a vraiment sauté très haut, au moins à 3 mètres !

L'outback, c'est sec, très sec, mais aussi très plat : on a parcouru de grandes routes toutes droites, avec des paysages infinis que l'on adore !

Si vous regardez bien, vous verrez qu'Amanda a mis la voile d'Heidi : hé oui, nous avons eu du vent dans le désert, et quand il était de dos, ça nous a bien poussés !

Ah, et nous avons un ami à vous présenter ! Voici Teddy, notre nouvelle mascotte: nous l'avons trouvé abandonné sur le bord de la route, tout plein d'herbes : on lui a fait un bon shampooing, et maintenant, on est inséparables. Il voyage sur l'appui-tête de Philéas, comme ça il peut voir la route pendant qu'on pédale !

Dans le désert, nous avons croisé plein de choses étranges : d'abord, des lacs de sel, un peu comme en Bolivie (voir nos anciens reportages!), sauf que ceux-là se trouvaient carrément au-dessous du niveau de la mer ! C'est ce qui est écrit sur le panneau à coté d'Amanda : « Lac Eyre Sud : 12 m sous le niveau de la mer ». Mais la mer est tellement loin d'ici qu'elle n'est pas arrivée jusque-là...

Voilà un petit bout de « lac » salé : il n'y a pas d'eau bien sûr, que du sel !

Sur la route, on a aussi croisé... des mouches ! il fait chaud, et les mouches adorent ça. Bzz, bzz, elles nous tournent autour sans arrêt, c'est tellement embêtant qu'Olivier a carrément enfilé un filet « anti mouches » !

Et parfois, ce sont des trucs beaucoup plus gros qui nous croisaient : ouh là, il est énorme ce camion!

Ici, on appelle ça des « road trains », ou des « trains de la route » : ce sont des camions immenses qui peuvent avoir jusqu'à quatre remorques. Il paraît qu'il leur faut au moins 500 mètres pour s'arrêter quand ils sont lancés. Nous en tout cas, ils nous font de sacrées rafales quand ils passent !

On a aussi rencontré de drôles de bonshommes : regardez ça !

Ce sont des sculptures fabriquées au milieu du désert par un artiste, qui devait probablement s'ennuyer drôlement par ici. Il a ramassé toute la ferraille qu'il a trouvée au bord de la route et en a fait des œuvres d'art. C'est plutôt sympa ! La plus belle est même composée de deux anciens avions :

Mais on vous entend déjà demander : les sculptures, d'accord, mais... et les animaux ? Hé bien à part les kangourous, nous avons aussi croisé des dingos : ce sont des espèces de chiens sauvages. Ils n'attaquent pas l'homme, mais peuvent manger les bébés moutons, et les éleveurs du coin ne les aiment pas ! En voilà un qui aurait bien aimé partager notre repas...

Nous avons aussi rencontré des émeus, qui ressemblent aux autruches. Ils ne volent pas, mais ils courent très vite !

Les paysages étaient souvent très beaux, et pas si monotones que ça pour un désert. D'ailleurs, nous avons traversée une région qui s'appelle le « Painted Desert », le « désert peint », car les montagnes ici ont des couleurs tellement étranges qu'on dirait qu'elles sont peintes :

Tiens tiens, avez-vous lu ce qu'il y a sur l'écriteau d'Olivier ? « Happy Birthday » ! Hé oui, nous avons tous les deux fêté nos anniversaires dans le désert, on a maintenant 32 ans. Comment ça, vieux??? En tout cas, ça fait plein de bougies à souffler sous la tente : joyeux anniversaire, joyeux aaaanniversaire !


Nous en avons fait, des kilomètres, dans le désert ! Parfois la route était vraiment cabossée et sableuse : ces ondulations, on appelle ça de la « tôle ondulée », et on déteste ça car nos vélos sautent dessus et on perd tout contrôle !

Là, Olivier dégonfle un peu les pneus : cela permet de mieux accrocher dans le sable. Pas toujours facile, le pédalage dans l'outback !

Mais en tout cas, Globicyclette avance : nous voilà déjà à nos.... 25 000 kilomètres ! Tadaaa ! Hé oui, tout ça avec nos petits mollets, on a du mal à réaliser... mais on est quand même tout contents d'être arrivés jusque là !

Avec tout ça, nous approchons du centre de l'Australie. Et que trouve-t'on par ici, à part le désert? Il y a un site très célèbre : le rocher d'Ayer's Rock, ou Uluru de son nom original. C'est une immense pierre rouge qui trône au milieu du désert, elle fait 9 kilomètres de diamètre et plus de 150 mètres de haut, et elle est faite d'un seul bloc. C'est en fait la partie émergée d'un massif rocheux qui se prolonge sur plusieurs kilomètres sous la terre. Et... c'est très beau !

Les premiers habitants de l'Australie, les aborigènes, vivent toujours aux alentours de ce rocher qui a pour eux une signification sacrée : c'est entre autres l'habitation de leurs dieux... Ils nous autorisent cependant à en faire le tour et à prendre des photos : c'est que de près, c'est encore plus beau !

Nous avons passé trois jours à contempler cette merveille du monde.. Voici Amanda qui savoure son petit-déjeuner en regardant le soleil se lever sur Uluru...

Le matin, comme vous voyez, le bonnet est de rigueur : c'est que les nuits sont fraîches, dans le désert !

Après Uluru, nous avons mis le cap sur la ville d'Alice Springs, plus très loin. Et en route, nous avons fait une très belle rencontre : celle de la famille Roux. Ce sont deux français, Denis et Sarah, qui font le tour du monde en camping-car... avec leurs trois filles, Fanny, 7 ans, Manon, 6 ans, et Océane, 16 mois ! Ils sont partis de France l'année dernière, pour une durée de... 5 ans, au moins !

Nous nous sommes très bien entendus : nous avons même décidé de faire un bout de route ensemble, et nous avons passé cinq nuits près de leur camping-car :

Nous avons vraiment trouvé des amis, et nous avons passé de bonnes soirées ensemble : ça change de la solitude du désert !

Fanny et Manon ont tout de suite adoré notre tente, et nous leur avons montré toutes nos affaires : à présent, elles sont prêtes pour un voyage en vélo !

D'ailleurs, nous, on les aurait bien gardées avec nous... allez, un jour nous aussi on aura des enfants !

C'est en leur compagnie que nous avons finalement atteint la ville d'Alice Springs : et voilà, mission accomplie ! Nous avons quasiment terminé notre pédalage en Australie, et bientôt, nous nous envolerons pour un nouveau pays... vous saurez lequel dans le prochain reportage !

On vous laisse sur deux belle photos de coucher du soleil : Olivier et Teddy qui contemplent de belles montagnes près d'Uluru, et Amanda avec Heidi, sa chère bicyclette...

A bientôt chers amis, pour... de nouvelles aventures !

Amanda et Olivier