La rage est une maladie virale qui affecte les animaux à sang chaud ainsi que l'homme. La contamination de l'animal à l'homme se fait généralement par morsure ou léchage sur une plaie par un animal lui-même infecté. La maladie a beaucoup reculé dans les pays développés grâce à la vaccination préventive. La rage, une fois déclarée, est une maladie incurable dont l'issue est fatale. Cependant on peut traiter cette maladie (avant qu'elle ne se déclare) et en éviter ainsi les conséquences tragiques si l'on agit rapidement. C'est pourquoi il est indispensable de bien suivre nos recommandations.

Quels sont les risques ?
Le risque existe lors d'une morsure ou d'un léchage sur une plaie. Attention : la rage ne peut en aucun cas traverser une peau saine, donc, un léchage sur peau saine ne constitue pas un risque.

Le risque, si une personne non vaccinée a été mordue par un animal suspecté de rage, aboutit, au bout de quelques jours et si rien n'est fait, à la mort. La maladie met en effet plusieurs jours à se déclarer.

Comment s'en prémunir ?
Une règle de bon sens : il ne faut s'approcher en aucun cas d'animaux que l'on ne connaît pas.
Pour information, un herbivore atteint de la rage peut tout aussi bien mordre qu'un chien ! D'ailleurs, la moitié des cas de contaminations humaines s'effectue par morsure d'herbivores domestiques.

En cas de morsure, griffures ou même simples coups de langue d'un mammifère, il est essentiel de désinfecter immédiatement et abondamment la plaie. Puis il faut se rendre dans un centre antirabique pour faire pratiquer la vaccination qu'on appelle dans ce cas « vaccination post-exposition ».
- Si vous vous trouvez dans un pays à risque, à plus de 48 heures de toute infrastructure, vous devez impérativement partir préalablement vacciné.

Le vaccin antirabique (préventif)
Schéma vaccinal (conformément aux recommandations de l'OMS) :
- trois injections : jour 0, jour 7, jour 28 ;
- rappel un an plus tard, puis tous les cinq ans.

Ce vaccin est plus particulièrement destiné et recommandé :
- aux personnes qui partent dans des conditions isolées et qui ne pourraient pas consulter un centre de vaccination dans les plus brefs délais.
- aux professions exposées, comme, par exemple, les vétérinaires ou le personnel d'une mission humanitaire, aussi bien en Europe que dans des pays à plus fort risque rabique.
Ce vaccin est contre-indiqué pour les femmes enceintes.

Le vaccin post-exposition
Le vaccin post-exposition doit être pratiqué dès lors qu'il y a suspicion de contamination. Il doit absolument être effectué dans un centre antirabique.
Schéma vaccinal (conformément aux recommandations de l'OMS) :
- cinq injections : jour 0, jour 3, jour 7, jour 14 et jour 30 ;
- un rappel éventuel trois mois plus tard ;
- dans les zones à forte endémie, l'injection, dès jour 0, d'un sérum antirabique ou d'immoglobulines humaines antirabiques peut s'avérer nécessaire.