L’encéphalite à tiques
est liée à un virus, appartenant au genre
Flavivirus, qui se contracte lors d’une morsure
de tique, elle-même infectée mais aussi
par la consommation de lait cru de chèvre ou
brebis. La tique est le vecteur de la maladie infestant
de petits animaux, des oiseaux et aussi des hommes évoluant
en zones forestières. Les populations à risque
sont les paysans, les bûcherons et les travailleurs
vivant dans les zones d’endémie, mais
aussi les randonneurs.
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Quels sont les risques ?
Il est bien entendu qu’au moindre signe suspect, il faut consulter
un médecin.
- Dans le cas de l’encéphalite à tiques de type oriental,
la maladie s’avère grave, voire fatale, et il n’existe
pas de traitement spécifique. Cette affection provoque de sérieux
troubles neurologiques, et génère parfois d’irrémédiables
séquelles. En revanche, il est possible de se prémunir
grâce à la vaccination et à des méthodes de
bon sens (voir plus bas). Les symptômes sont les suivants : une
fièvre associée à des vomissements et des maux de
tête, avec la sensation d’une nuque raide, puis apparaissent
des signes méningés accompagnés de paralysie d’un
ou plusieurs membres.
- L’encéphalite à tiques de genre occidental n’a
pas le même caractère de gravité. La maladie peut
faire penser à une grippe et/ou les symptômes méningés
restent discrets et bénins.
La vaccination
Mises en garde :
- si vous partez dans une zone à risque, au printemps ou en été,
la vaccination ne doit être pratiquée que si le médecin
peut faire les deux premières injections avant le départ
(trois injections en tout) ;
- le vaccin réduit le risque de contracter l’encéphalite à tiques,
mais ne l’annihile pas totalement ;
- ce vaccin protège uniquement contre cette affection, et non
contre d’autres maladies pouvant être transmises par les
tiques ;
- ce n’est pas parce que l’on est vacciné que ces
parasites ne vous piqueront pas pour se repaître de votre sang.
Le vaccin
Le vaccin est disponible en centre agréé de vaccination
contre la fièvre jaune et maintenant en pharmacie. Il peut être
administré chez l'enfant dès l'âge de 3 ans et il
comporte trois injections (avec demi-dose lors de la première
injection à partir de 3 ans jusqu'à 16 ans).
- la deuxième injection s’effectue dans un intervalle de
21 jours (minimum) suivant la première,
- la troisième injection, 9 à 12 mois après la deuxième
injection.
Une injection de rappel peut être effectuée tous les trois
ans, pour les personnes régulièrement exposées.
Pour se prémunir des tiques :
- Évitez de marcher dans les herbes hautes.
- Portez des chaussures fermées et des vêtements longs couvrant
bien les membres.
- Examinez minutieusement votre peau au retour. Si vous trouvez une tique
en plein repas, la retirer, en prenant bien soin d’enlever le corps
et la tête (attraper la tique à l’aide d’une
pince au plus près de votre épiderme ; on peut trouver
du matériel spécifique à cet usage). A priori, si
la tique est rapidement retirée (avant la 12e heure), le risque
de contamination est réduit.
- Ne consommez pas de lait cru, ni ses dérivés (les vaches
et les chèvres peuvent être atteintes, l’acidité des
sucs gastriques ne tuant pas le virus). En cas de doute, faites toujours
bouillir le lait que vous absorbez.
- Si vous vivez dans une zone à risque en compagnie d’animaux
domestiques, tels chiens ou chats, leur mettre des colliers anti-tiques
(attention, la protection de ces colliers n’est pas absolue).
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