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DENGUE complément

La dengue est la plus fréquente des arboviroses (virus transmise par un arthropode). La maladie est transmise par une piqûre de moustique femelle de type Aedes. Ces insectes piquent essentiellement le jour dans les agglomérations (au contraire d'autres maladies comme le paludisme). La dengue est, la plupart du temps, sans conséquence, sauf si elle se déclare sous sa forme grave « dengue hémorragique », qui peut engendrer la mort. Il n'y a ni traitement spécifique, ni vaccin disponible.

Le risque est à son maximum pendant la journée et le soir, moments où le moustique Aedes pique. Il prédomine en zone urbaine et périurbaine. Le moustique Aedes vit en effet près des habitations et dépose ses larves dans les eaux stagnantes. Le risque est accru pendant la saison des pluies.

Les risques de complication sont plus importants dans les régions où 2 sérotypes ou plus circulent, comme c'est le cas en Asie du Sud-Est. Le fait d'être contaminé plusieurs fois par des virus distincts semble accroître le risque de dengue sous sa forme grave, la dengue hémorragique.

Comment la maladie se manifeste-t-elle ?
La maladie touche avant tout les enfants, les personnes immunodéprimées et les immigrants. La maladie passe souvent inaperçue. L'incubation dure de 3 à 14 jours. Les symptômes de la forme bénigne ressemblent à ceux d'une grippe : forte fièvre (39 à 40°C), courbatures importantes, douleurs articulaires, maux de tête (derrière les orbites), nausées (possibilité d’éruption cutanée). Puis l'état s'améliore et les symptômes disparaissent.
Une dengue classique peut évoluer vers une forme grave (dengue hémorragique ou « état de choc ») La dégradation, pouvant parfois entraîner la mort, est observée 3 à 7 jours après que la maladie se soit déclarée. L'existence de signes hémorragiques (ecchymoses, saignement du nez ou des gencives), des douleurs abdominales intenses, des vomissements, une somnolence ou une agitation doivent cependant alerter.

Le diagnostic de dengue : baisse des plaquettes, élévation des transaminases traduisant l'atteinte du foie, recherche d'anticorps de type IgM. Nécessité de la recherche de paludisme (frottis sanguin et/ou goutte épaisse).
Devant toute fièvre apparaissant pendant le voyage ou au retour, il faut sans délai consulter un médecin.

Quel risque pour le voyageur ?
Le risque de contracter la dengue au cours d'un voyage est réel, et a pu être estimé à 1 cas pour 100 voyageurs. Dans tous les cas, les formes graves sont exceptionnelles. Un patient ayant déjà présenté un épisode de dengue devra cependant bien se protéger contre les moustiques en cas de nouveau séjour en zone infectée, en raison du risque théorique accru de forme grave.

Comment traiter l'infection déclarée ?
Il n'existe aucun traitement spécifique pour cette maladie, on ne peut soigner que les symptômes. Il faut éviter de prendre de l'aspirine (favorise le risque d'hémorragie), préférer le paracétamol. Une forme grave nécessite, en urgence, une prise en charge spécialisée en réanimation et/ou un rapatriement sanitaire.

Comment s'en prémunir ?
Le seul moyen de prévenir la dengue est d'éviter les piqûres de moustiques.
Il faut se protéger au maximum des moustiques toute la journée et en début de soirée grâce à :
- des répulsifs cutanés à étaler sur les zones de peau découverte
- des vêtement longs imprégnés couvrant les membres et des chaussures fermées (ou des chaussettes)
- Pour les séjours prolongés dans un pays à risque, s'assurer qu'il n'existe aucun endroit propice à l'éclosion des larves de moustiques autour des habitations (vieux récipients contenant de l'eau de pluie qui stagne, etc).