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Globicyclette en Syrie
 

Salam Aleikoum les enfants !

 

Voici le premier reportage de 2010, qui vient avec tous nos vœux pour cette année nouvelle. Pour l’occasion, Globicyclette vous amène… en Syrie ! Notre 24ème pays, et c’est un vrai plongeon dans le Moyen-Orient : ce n’est ni l’Europe, ni l’Asie, ni l’Afrique, ce n’est pas un continent non plus, mais c’est le pays des Mille et Une Nuits et des cavernes d’Ali-Baba : bienvenue en Syrie !

La Syrie, c’est un pays assez plat, sec et désertique : on y a trouvé de grandes routes droites comme on aime pour pédaler à toute vitesse ! Le seul problème, c’est quand le vent nous souffle dans le nez et nous freine : ça, on aime moins !

Malgré ce que l’on croit, il ne fait pas toujours beau et chaud dans le désert : parfois, le temps se gâte, et l’orage arrive : mais où est-ce qu’on va bien pouvoir s’abriter de la pluie ?

Nulle part ! Roule, on n’a qu’à aller plus vite que les nuages !
Parfois, les grandes plaines prennent un peu de relief, et les montagnes ici sont bien jolies… Brr, fait froid dans le désert, moi je garde mon bonnet, dit Amanda !

La Syrie, c’est aussi un pays chargé d’histoire. On y trouve notamment des ruines de l’époque des romains : hé oui, l’empire romain est venu jusqu’ici ! Philéas et Heïdi en sont babas :

Nous avons pédalé au milieu des ruines, sur d’anciennes voies romaines bordées de colonnes : ça devait vraiment être impressionnant à l’époque. Dire que ces pierres ont vu passer plus de 2000 ans d’histoire…

Nous avons aussi découvert des anciens théâtres encore très bein conservés, où les gens venaient par centaines pour écouter des chanteurs ou voir des représentations. Les architectes romains étaient doués en acoustique : ici, pas besoin de haut-parleurs, l’architecture du lieu est faite pour qu’une personne qui parle au milieu de la scène soit parfaitement entendue par tous les spectateurs : on a essayé, ça marche !


Mais le désert n’est pas seulement occupé par de vieilles pierres : on y trouve aussi des témoignages beaucoup plus récents de la civilisation : ici, des forages de pétrole.

Ce que vous voyez derrière Amanda, c’est une pompe qui utilise un système de balancier pour extraire le pétrole brut du sol. Le mécanisme à la base de la pompe est tout englué de pétrole brut, une matière noire et collante comme de la mélasse, mais en bien plus puant ! C’est ça, l’ « or noir » pour lequel bien des peuples se battent…

Il y a aussi des choses beaucoup plus jolies en Syrie : lorsque le désert laisse place aux villes, on trouve de très belles mosquées, comme celle-ci qui est couverte de belles céramiques bleues :


Les syriens sont à 90% musulmans, et ils vont très souvent à la mosquée pour prier. Ici la religion occupe une place très importante dans la vie de tous les jours. Les gens de tous les âges prient tous cinq fois par jour, lorsque l’imam (l’équivalent de nos curés) lance l’appel à la prière du haut des minarets, ces tours fines qui ornent chaque mosquée.
Pour entrer dans les mosquées, les femmes doivent porter un voile. Selon les endroits, le voile doit couvrir plus ou moins tout le corps. Ici par exemple, l’imam a donné à Amanda une espèce de cape pour qu’elle soit «présentable»: nous respectons tout à fait ces traditions religieuses, qui viennent de loin, mais ça n’empêche pas Olivier de se moquer un peu : « tu ressembles à un chevalier Jedi de la guerre des étoiles! », dit-il à sa chérie ! « Pfff ! un peu de tenue, monsieur mon mari, voyons ! ».

La plus belle mosquée de Syrie, elle se trouve à Damas, la capitale. Il parait que c’est la plus belle mosquée du monde ! Il faut dire que Damas est aussi l’une des plus anciennes villes au monde… Cette mosquée, qui s’appelle la mosquée des Omeyades, est vraiment magnifique, avec une cour immense à l’intérieur et des mosaiques toutes dorées sur tous ses murs.

Les gens en Syrie sont exceptionnellement accueillants et gentils : partout où l’on va, ils nous crient de leur maison : « Bienvenue, bienvenue en Syrie, venez prendre le thé, on vous invite ! ». Nous avons passé beaucoup de temps avec des familles syriennes, et nous avons découvert qu’ici, l’hospitalité est une tradition très importante !

Mais pour le jour de Noël, ce n’est pas une famille syrienne qui nous a accueillis, mais une famille… française ! ou presque : le papa est français, la maman est syrienne, et les enfants ont vécu dans les deux pays et parlent français et arabe. Nous les avons rencontré à Damas, et ils nous ont invités chez eux pour passer ensemble le réveillon : hé oui, le père Noel est passé ici aussi !

En tout cas nous nous sommes faits de nouveaux amis, et nous avons passé un très, très bon Noel tous ensemble, même si notre famille en France nous a bien manqué.
Et voilà, après avoir fait provision de foie gras et de rires, nous repartons sur les routes syriennes. Tiens tiens, mais les kilomètres avancent, avancent, et un jour... tadaa ! nous venons de dépasser les 30 000 km ! 30 000 ! pas mal, non, à vélo ! ça en fait des coups de pédale… On a pris notre compteur en photo pour l’occasion : voici la preuve !

Allez, promis, à 40 000, on rentre ! Sur ce, on vous laisse, car on a encore quelques tours de roue à faire : on continue vers le sud, et le prochain pays ne va pas tarder à apparaître à l’horizon : la Jordanie ! On vous fera découvrir ça dans le prochain reportage…

Au-revoir à tous, ou plutôt, ma salama, comme on dit ici, et à bientôt pour de nouvelles aventures !

Amanda et Olivier