Nous voilà non
plus à deux, mais à trois pédaleurs, sur les
belles routes poussiéreuses d'un nouveau pays, le Cambodge.
Car si vous avez lu le dernier reportage, vous devez vous souvenir
que nous avons récupéré à Bangkok, en
Thaïlande, une amie venue pédaler avec nous jusqu'au
Vietnam, Florence. La voici sur son vélo avec Olivier devant
: ça roule pour nous trois !

Comme vous le voyez, les
routes ne sont pas aussi modernes qu'en Thaïlande : ici il y a surtout des routes de terre, car le Cambodge
est un pays plus pauvre. Mais c'est aussi un pays qui possède
des merveilles... les célèbres temples anciens du site
d'Angkor, ou « Angkor Vat », car temple se dit Vat en Khmer,
la langue du Cambodge. Allez, on va voir ça de plus près
!

Nous y avons découvert un immense site rempli de temples majestueux
qui datent du 12ème siècle : c'est vieux ! Mais ils sont
tout de même bien conservés, car ils sont bâtis
avec d'énormes pierres grises très solides.

Voici le plus célèbre, qui porte le même nom
que le site, « Angkor Vat » :

Il est tellement connu que les Khmers (les Cambodgiens) l'ont mis
sur leur drapeau !

Il faut dire qu'il est
magnifique, et à l'intérieur
tous les murs sont gravés avec des fresques en bas-relief (=
scultpées) qui représentent des grandes batailles de
l'ancien temps, quand le Cambodge était une grande puissance
dans toute l'Asie. On y voit des centaines de soldats qui se battent,
des chevaux, et même des éléphants de combat !
 On y voit aussi les rois
victorieux portés
par leurs soldats : c'est aussi passionnant que dans les pyramides
d'Egypte !

C'est très impressionnant car tous les murs sont gravés,sur
des mètres et des mètres : quel travail tout de même
!

Mais il n'y a pas que
des fresques : il y a aussi de jolies danseuses gravées dans
tous les recoins: ce sont des « Apsara »,
des sortes de nymphes du ciel. Elles sont très gracieuses, avec
leurs doigts courbés en arrière, et aujourd'hui encore
les danseuses du Cambodge font pareil.
 Tiens, il y en a une que
cela inspire ! Une « Asparamanda » ??

Mais elle n'est pas la
seule, hé hé ! Regardez d'ailleurs
comment les murs et les colonnes sont décorés derrière
elles, c'est vraiment incroyable...

Et il n'y a pas que de
petites sculptures : le site d'Angkor est aussi très célèbre pour ses statues de visages
géants : il y a un temple où l'on peut voir plus de 218 faces
qui vous observent avec un sourire tranquille. Impressionnant ! Voici
Olivier et Flo au sommet de ce temple.

Certains temples ont été carrément
envahis par la jungle : il y a des arbres superbes et immenses, les « Fromagers » (avouez
que c'est un nom rigolo) qui poussent directement sur les murs ! Çà donne
un petit côté « Indiana Jones » qu'on
a adoré : ta talata, tatalaa !

 Parfois, on a même du mal à apercevoir les temples,
qui disparaissent sous la végétation : de vrais « monstroplantes » !

Regardez-moi cette invasion des racines : c'est fou !

Mais à Angkor, il n'y a pas que des vieilles pierres : il y
a aussi des animaux ! Ainsi, on peut voir passer des éléphants
entre les temples. Allez, on fait la course ?

Est-ce que vous avez déjà regardé un pied d'éléphant
de près ? Çà a une drôle d'allure, mais grâce à ces
plantes de pied souples, quand ils marchent en forêt ils sont
aussi silencieux que des chats.

Comme quoi quand on dit « bruyant comme un troupeau d'éléphants »,
eh bien ce n'est pas vrai du tout ! On nous a expliqué qu'un
troupeau d'éléphants pouvait très bien passer à 10
mètres de vous dans la jungle sans que l'on s'en rende compte
!
On a aussi rencontré des petits singes mignons comme tout,
qui sont venus voir si nous avions des bananes à leur donner
: désolé ami singe, mais nous ne donnons jamais à manger
aux animaux sauvages, car cela les rend dépendants de l'homme
!
 Voilà tout pour
ce fabuleux site d'Angkor. Allez, on repart sur les routes : coucou
Florence !

Mais on ne va pas aller
bien loin : pam !!! psshiiiiiiiiiiii... oh oh, c'est le pneu avant
d'Heïdi qui a déclaré forfait,
après tout de même 18000 vaillants kilomètres.
Mais là, vu le trou, il va falloir le changer !

Oh la la, mais c'est la
série noire ! A présent c'est
le guidon de Philéas qui vient de se casser net après
une glissade dans la boue !

Heureusement que Flo en
avait apporté un de rechange de France.
Ah, c'est que nos pauvres vélos commencent à se faire
vieux ! Mais rassurez-vous, une fois réparés, ils retrouvent
leur jeunesse, et vont nous emmener encore très loin !
Nous voici donc sur les
routes du Cambodge. Il fait chaud, très
chaud, et on va parfois rejoindre les enfants qui se baignent dans
le Mékong, le grand fleuve qui traverse toute l'Asie du sud-est.

Sur le Mékong, justement, on a vu de drôles de maisons
flottantes, construites sur des radeaux de bambous : ça leur
permet peut-être d'éviter les inondations pendant la saison
des pluies ?

Ce qui nous a aussi marqués,
ce sont tous les feux que l'on a vus le long des routes : ici,
c'est comme ça que l'on débroussaille
le terrain avant de le cultiver. D'accord, mais qu'est-ce qu'il fait
chaud, près des flammes ! Et ça continue même la
nuit !

Sur la route, il fait
plus de 40 degrés, dur dur pour pédaler
! Comme on a très chaud, on s'arrête souvent pour déguster
la spécialité locale : du jus de canne à sucre
plein de glaçons ! Les Khmers le fabriquent en pressant directement
les cannes à sucre entre des rouleaux métalliques :

Regardez, Olivier apprend comment faire : allez, on pousse sur la
manivelle !

Et voilà le travail : à la vôtre
!

D'ailleurs, on se demandait
d'où venaient leurs glaçons,
car ici, ils n'ont pas souvent de frigos. Hé bien, par de problème,
ils se font tout simplement livrer la glace en gros blocs... et la
livraison n'est pas toujours facile : oh là là il ne
faut pas que ça tombe !

Ouh là, mais c'est qu'il se fait tard ! Nous allons, comme
tous les soirs, chercher un endroit où dormir. Mais au Cambodge,
il y a encore des mines cachées dans les champs, qui peuvent
exploser quand on marche dessus. Elles ont été posées
ici pendant la guerre, et même si le gouvernement essaie de les
enlever, il en reste encore. Nous avons croisé beaucoup de
gens qui avaient perdu une jambe ou un bras à cause des mines...
C'est triste...
Alors pour nous, pas question d'aller poser notre tente n'importe où !
Nous allons donc demander l'hospitalité dans les écoles, ou dans
les temples : il y a toujours une petite place pour y poser notre moustiquaire,
et les moines bouddhistes sont très gentils ! En revanche, nous sommes
souvent observés de près pendant des heures par tous les enfants
du village... C'est qu'ils n'ont pas souvent vu des étrangers avec de
tels vélos !
 Bon, nous on va se coucher,
on a encore plein de pédalage
le long du Mékong qui nous attend ! On ne devrait pas tarder à rejoindre
la capitale, Phnom Penh (prononcer Pnom Pen!), puis ensuite, cap vers
le pays suivant, au nord, que l'on connaît déjà bien
: le Laos ! Mais ça, c'est pour le prochain reportage...
Faites de beaux rêves,
on vous y rejoint !
Amanda, Olivier... et Florence !
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